jeudi 10 septembre 2015

Les sept soeurs de Lucinda Riley

Date de parution: Mai 2015
Éditions:  Charleston
Nombre de pages: 512 pages

Quatrième de couverture: À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, Maia d'Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève.
Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. La piste de Maia la conduit au-delà des océans, dans un manoir en ruines sur les collines de Rio de Janeiro, au Brésil. C'est là que son histoire a commencé… Secrets enfouis et destins brisés : ce que Maia découvre va bouleverser sa vie. 

Mon avis: Un premier tome qui m'a plutôt intriguée même si j'ai trouvé l'ensemble un peu trop convenu à mon goût. Maïa et ses sœurs se trouvent confrontées à leurs véritables origines. Chacune a été adoptée bébé mais aucune jusque là ne connaissait les circonstances exactes. Ce n'est qu'à la mort de leur père adoptif qu'elles recevront des indices leur permettant, si elles le veulent, d'en savoir plus. 

Ce tome-là est consacré à Maïa et à son histoire familiale. Ses découvertes vont l'amener au Brésil et vont plus particulièrement concerner son arrière grand-mère. Une femme qui a vécu une belle histoire d'amour mais qui a aussi été la cause de sa plus grande douleur. L'histoire de cette femme m'a séduite et j'avoue avoir été transportée. L'auteure n'a pas son pareil pour nous conter avec de nombreux détails son histoire. Cependant, ce que j'ai regretté est que tout ceci ne concerne pas Maïa directement. Ce n'est pas l'histoire de sa mère ni de sa grand-mère, on remonte à encore plus loin dans le passé. Trop loin sans doute pour moi... L'histoire de sa propre mère, qu'elle connaitra aussi par la suite est beaucoup plus banale et ne concerne que quelques pages du livre. Enfin, même s'il s'agit d'une belle histoire romantique, les fans du genre se retrouveront très bien dedans d'ailleurs, elle reste convenue et attendue. Le thème des histoires d'amour impossible à souvent été exploité dans les romans et dans celui-ci il n'y a pas de surprises non plus. 
Le style d'écriture reste néanmoins superbe avec une profusion de détails. C'est très riche à ce niveau-là et plaisant à lire.

En bref, un premier tome qui ne m'a pas convaincue entièrement. Même si j'ai aimé suivre l'histoire de son arrière grand-mère je n'ai pas assez suivie Maïa, la véritable héroïne du roman. On n'a tendance à l'oublier par moments... Mention spéciale au style d'écriture également. Un livre vraiment bien écrit.

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Je tiens à remercier les éditions Charleston pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure :  Lucinda Riley a travaillé pour le cinéma, la télévision et le théâtre.   Elle est l'auteur de plusieurs romans, dont La Maison de l'orchidée, tous devenus des best-sellers traduits dans vingt-six langues.   Elle vit dans la campagne anglaise et dans le sud de la France avec son mari et ses quatre enfants.

 

mardi 8 septembre 2015

Ma belle-mère russe et autres catastrophes de Alexandra Frohlich

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Piranha
Nombre de pages: 256 pages

Quatrième de couverture: Seriez-vous capable de résister à un raz-de-marée, à une avalanche ou à un ouragan ? La situation semble tout aussi désespérée pour Paula lorsque Darya, sa belle-mère russe, entreprend, vêtue d’une combinaison léopard et perchée sur des talons aiguilles, d’enterrer clandestinement son énorme terre-neuve dans un cimetière de Hambourg. Darya est aussi obstinée qu'un char russe et aussi folle qu’un furet enragé, tenter de la raisonner n’est que pure perte de temps. Seules les supplications fonctionnent (et encore, parfois seulement). Si il n’y avait pas le fils de Darya, Artjom, Paula aurait laissé tomber depuis longtemps. Certes, Artjom aime la vodka, les boîtes de nuit et Chopin… mais sa voix lui fait encore et toujours tourner la tête. Un roman hilarant qui se joue des clichés. 

Mon avis: Paula, une jeune avocate fraichement divorcée voit ses affaires tombées au plus bas depuis que son ex-mari et aussi associé a quitté le cabinet. Tout change avec la requête de la famille Polyakov. Dès lors, les affaires s'arrangent et ce n'est pas la clientèle qui manque. Tour à tour avocate ou conseillère conjugale, Paula nous entraîne avec elle dans ses folles découvertes! 

La famille Polyakov va peu à peu l'envahir et elle ne pourra s'empêcher de tomber amoureuse du fils, Artjom. Un livre très drôle avec de nombreuses scènes loufoques qui ponctuent l'intrigue. Un livre que j'ai lu cet été et qui s'est révélé être une parfaite lecture estivale. On se change les idées et on rigole avec ce livre pas très épais mais au contenu bien riche en quiproquos et compagnie!  La confrontation entre le monde de Paula, femme sérieuse et terre à terre, très éloignée des combines, et cette famille russe aux membres haut en couleurs et aux manières peu conventionnelles donnent un brillant mélange. On ferme le livre le sourire aux lèvres... Et, mention spéciale pour cette belle couverture au passage.


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Je tiens à remercier les éditions Piranha pour cette lecture et ce partenariat.
 
Un mot sur l'auteure:  Alexandra Fröhlich est journaliste et écrivain. Elle collabore à plusieurs magazines féminins et a fondé le sien à Kiev. Ses relations avec son ex-mari d’origine russe oscillent entre affection et aversion. Elle vit à Hambourg avec ses trois fils.
 
 

lundi 7 septembre 2015

Let the sky fall de Shannon Messenger

Date de parution: Juin 2015
Éditions: Lumen
Nombre de pages: 495 pages

Quatrième de couverture: Personne ne s'explique que Vane Weston ait pu survivre, enfant, à l'ouragan qui a tué ses parents. À son réveil, étendu parmi les débris laissés par le passage de la tempête, il n'avait pas le moindre souvenir de son passé – à l'exception du beau visage d'une fillette ballotée par les vents. Malgré les années qui passent, elle rend de temps en temps visite en rêve au jeune homme, qui s'accroche à l'espoir qu'elle ne soit pas qu'un fantôme. Il ne croit pas si bien dire. L'inconnue, Audra, est un être de chair et de sang, mais elle n'a rien d'humain. C'est une sylphe, une créature liée au vent, qu'elle sait manipuler pour voler dans les airs, transmettre des messages ou livrer bataille. Sa mission ? Le protéger. Malheureusement, l'histoire se répète : une maladresse et Audra révèle à leur pire ennemi l'existence de Vane. Celle qui vient peut-être de causer sa mort est aussi son seul espoir de survie : le jeune homme n'a que quelques jours pour comprendre qui il est vraiment ou c'est la mort qui l'attend. Les nuages s'amassent à l'horizon, et un vent mauvais balaie les sables du désert...

Mon avis: Un livre que je souhaitais lire depuis très longtemps et enfin le voilà traduit en français! C'est un premier tome assez original avec pour thème principal les maîtres du vent ou sylphe. Vane est un jeune homme qui mène une vie ordinaire avec sa famille adoptive. Tout va basculer pour lui quand Audra, la fille de ses rêves, littéralement, se matérialise et lui en dit plus sur ses véritables origines. Vane est un réalité un maître du vent : il peut donner des ordres aux différents vents et entendre leurs mélodies. Il est le dernier à détenir la clé qui permet de s'adresser aux vents occidentaux. Un destin qu'il va devoir affronter malgré lui car l'attaque prochaine des Foudroyeurs l'oblige à s'éveiller aux vents afin de sauver sa vie, celle d'Audra et de ceux qu'il aime. Une course contre la montre s'enclenche.

J'ai bien aimé le côté fantastique développé sur le thème du vent et de sa maîtrise. C'est vraiment original et l'auteure a su créer un monde qui se tient bien. Mais, petit bémol pour moi: les interactions entre les personnages principaux m'ont laissée un peu sceptique. Vane est un garçon assez immature contrairement à Audra qui est un veilleur et prend son rôle au sérieux. Je n'ai pas ressenti une grande alchimie entre eux et il m'a manqué un peu de piment au final. Malgré cela, le lien qui les unit est touchant.
Enfin, j'ajouterais qu'il ne faut pas s'attendre à beaucoup d'actions dans ce premier tome. Celles-ci n'arrivent qu'à la toute fin du livre. Un dénouement qui heureusement m'a plu et a su relever le niveau du livre. Je pense donc lire la suite de leurs aventures par curiosité.

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Un mot sur l'auteure: Diplômée de cinéma à l'Université de Californie du Sud, Shannon Messenger est l'auteur d'une série jeunesse, Gardiens des Cités perdues, et d'une trilogie Young Adult, Let the Sky Fall, toutes deux en cours.   Elle vit en Californie avec son mari.

 

Longues distances de Jhumpa Lahiri

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Robert Laffont 
Nombre de pages: 466 pages

Quatrième de couverture:  Longues distances que celles qui séparent désormais Subhash et Udayan, frères à la ressemblance physique troublante, tous deux brillants élèves originaires d'un quartier modeste de Calcutta. Tandis que l'aîné, Subhash, introverti et respectueux des us et coutumes, choisit de poursuivre ses études aux États-Unis, son cadet, Udayan, exubérant et rebelle à l'ordre établi, décide de rester en Inde pour enseigner dans un lycée technique. Par-delà les océans, leur correspondance finit par s'espacer. Jusqu'au jour où Subhash reçoit un message qui va bouleverser sa vie. 

Mon avis: Voilà un livre complexe et avec beaucoup de nuances que nous livre l'auteure. Le côté humain est relevé et souligné sur fond de révolution indienne. Udayan et Subbash sont deux frères qui vivent en Inde et qui sont très proches l'un de l'autre. Seulement quand la Révolution éclate les choses se compliquent et leurs rapports sont un peu moins harmonieux. La distance s'accentue encore davantage avec le départ de Subbash aux États-Unis où il décide de terminer ses études. Quelques années plus tard une lettre va l'obliger à retourner au pays et à assumer les actes de son frère, très engagé dans la Révolution.

L'auteure explore les rapports entre membres d'une même famille dans un pays encore très traditionnel. La culpabilité, le deuil, l'obligation et le renoncement sont autant de thèmes abordés dans ce roman. J'avais très envie de découvrir cette auteure primée mais au final je n'ai que peu accroché avec ce livre. Le style de narration est assez particulier. Il y a un côté froid, sans sentiment aucun dans ce qu'elle nous livre. La distance n'est donc pas seulement dans le titre... De plus, la Révolution indienne prend racine avec mouvement difficile à appréhender pour moi: le marxisme-léninisme. Ajoutons à cela des références à la philosophie et je peux conclure que je me suis sentie perdue durant ma lecture. Des mots plus simples auraient été préférables.   Enfin, l'auteure signe avec ce roman un livre assez mélancolique. Je l'ai lu cet été pendant mes vacances et effectivement ce n'est pas une bonne lecture pour cette époque de l'année. Ça m'a un peu filer le bourdon à vrai dire.Au final, une lecture plutôt laborieuse pour moi.

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Je tiens à remercier les éditions Robert Laffont pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Née à Londres de parents bengalis, Jhumpa Lahiri a grandi ensuite à Rhode Island.  Elle suit des études de littérature anglaise et de littérature comparée à l'université de Boston, avant de s'installer à New York avec son mari.   Elle obtient le Prix Pulitzer en 2000 pour son premier livre L'Interprète des maladies (1999, Interpreter of Maladies). 

 

vendredi 4 septembre 2015

La contre-heure de Sébastien Hoët

Date de parution: Août 2015
Éditions: Kero
Nombre de pages: 216 pages

Quatrième de couverture: Gilles est professeur de philosophie dans un lycée. Il est séduisant, brillant, un brin iconoclaste, témoin halluciné de la médiocrité moderne. Ce jour de rentrée commence bien mal puisque Victoire, une élève de première, s’est défenestrée du troisième étage du lycée. Une nouvelle année de débâcle dans les couloirs de l’Éducation nationale ? Une jeune femme aux yeux verts y apparaît pourtant, qui pourrait changer le monde.

Mon avis: Un livre qui semblait faire le parallèle entre le décès d'une lycéenne et d'un professeur. C'est en tout cas comme cela que j'ai compris la quatrième de couverture. En vérité, il n'en est rien. Ce sont deux "histoires" qui n'ont rien à voir ensemble. 

Gilles est un professeur de philo dans un lycée de Lille. Sa vie s'éclaire soudain d'une douce lumière quand il aperçoit la nouvelle prof d'anglais, aux yeux verts. Il va tenter de la séduire et se trouver dans des situations peu flatteuse je dirais. En réalité ce personnage principal est horrible. Je suis désolée mais je n'en pouvais plus! Il n'aime rien, mais rien du tout. Il trouve toujours à redire et c'est quelqu'un qui est imbu de sa personne. Par exemple, il vient en cours avec des livres de philo format pavé pour épater des collègues ou élèves! Ben personnellement je trouve cette technique un peu nulle. Ce n'est vraiment pas un personnage sympathique à suivre et cela m'a pesé. Heureusement que le livre est assez court...
De plus, il ne se passe pas grand chose. Je pensais qu'il y aurait un lien, quelconque tout du moins, entre son histoire et celle de la jeune lycéenne qui se suicide. Mais aucun rapport. 
Une lenteur et un style d'écriture qui m'ont donné du fil à retordre. Un style original mais je ne sais pas si c'était voulu ou naturel en tout cas il ne m'a pas plu. De longues phrases interminables avec des mots qui se perdent et on ne comprend plus grand chose à ce que l'auteur veut nous dire. C'est vraiment spécial et pas pour moi. 

En résumé, une grosse déception avec ce livre dans lequel je n'ai malheureusement rien aimé ou si peu...

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Je tiens à remercier les éditions Kero pour cette lecture et ce partenariat.

mardi 1 septembre 2015

La fille du train de Paula Hawkins

Date de parution: Mai 2015
Éditions: Sonatine
Nombre de pages: 378 pages

Quatrième de couverture:  Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…

Mon avis: Voilà un livre que j'avais repéré bien avant sa sortie sur le site de l'éditeur. J'ai de suite eu envie de le découvrir et je suis ravie d'avoir eu cette chance.

Rachel, l'héroïne de ce thriller prend le train tous les jours à la même heure pour se rendre au travail. Elle voit donc chaque jour le même paysage et les mêmes maisons défiler derrière la vitre. Une maison en particulier retient son attention, celle d'un couple qu'elle pense parfait jusqu'au jour où elle découvre que la femme, Megan a disparu. Elle s'est tellement attachée et identifiée à ce couple qu'elle décide de mener l'enquête de son côté. A première vue, on peut penser qu'elle n'a rien à faire de ses journées pour se mêler à ce point de la vie des autres.. En réalité, Rachel est tombée dans l'alcool depuis que son mari l'a quittée pour une autre. Et cette maison-là n'est qu'à quelques numéros de celle qu'elle partageait il y a quelques années avec son mari. 

Les chapitres s'alternent alors pour donner la parole à Rachel bien sûr, mais aussi à Anna, la nouvelle femme de Tom, et à Megan, la femme disparue. En fait, tous sont liés sans le savoir. On s'imagine parfois un tas de choses sur nos voisins et on peut se tromper lourdement. L'auteure joue avec cela tout en mêlant habilement suspense, obsession et paranoïa. Le moins que l'on puisse dire est que le lecteur est sous tension tout le long du livre. 

Rachel est un personnage auquel je me suis attachée d'emblée. Une femme perdue, qui n'a aucune confiance en elle et souffre beaucoup. J'ai adoré la suivre pendant ces 400 pages et avancer avec elle dans l'enquête. Un livre qui recèle de nombreux rebondissements et j'avoue ne pas avoir vu venir la fin... J'ai imaginé tout un tas de scénarios possibles dans ma tête en espérant que l'auteure ne me décevrait pas avec la fin. Ce n'est pas le cas. J'ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre pendant ma lecture. Il faut s'attendre à une lecture addictive. Une vraie réussite et je ne suis pas passée loin du coup de cœur. 

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Je tiens à remercier les éditions Sonatine pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Née au Zimbabwe, Paula Hawkins a vécu en France et en Belgique. Elle vit à Londres depuis 1989.  Elle a été journaliste pendant quinze ans avant de se consacrer à l'écriture de fiction.  "La Fille du train" (The Girl on the Train, 2015) est son premier roman. Les droits d'adaptation ont été achetés par Steven Spielberg avant même sa parution.

lundi 3 août 2015

Les beignets d'Oscar de Fausto Brizzi

Date de parution: Mai 2015
Éditions: Fleuve
Nombre de pages: 397 pages


Quatrième de couverture:  Chaque matin, Lucio déguste un beignet d'Oscar, son beau-père, assis à une table devant la boutique, partageant quelques miettes avec un moineau extraverti. Un instant privilégié, une madeleine de Proust qu'il garde secrète. Il ne faudrait pas que Paola, sa femme,apprenne ses écarts gourmands. quoique maintenant, ça n'ait plus grande importance. Elle a découvert son aventure avec Mme Moroni. Une incartade qui lui vaut d'être mis à la porte.
Et comme les ennuis, c'est bien connu, débarquent toujours par paire, il fait la rencontre de l'ami Fritz. Lucio aurait sûrement préféré ne jamais croiser sa route. Pourtant, avec lui, il va passer les cent jours les plus heureux de sa vie. de ceux que l'on veut laisser derrière soi comme des souvenirs que nos proches chériront toujours.
Cent jours qu'il se doit de rendre inoubliables.


Mon avis: Un roman qui me faisait autant envie par son résumé, sa couverture et son titre. Je dois dire que je ne suis pas déçue d'avoir découvert la plume de Fausto Brizzi. 

Dès les premières pages, l'auteur m'a happée dans son histoire tant par son style d'écriture que par les interpellations qu'il fait directement au lecteur. Lucio, notre héros apprend qu'il est atteint d'un cancer à un stade plutôt avancé et il n'a guère de chances de s'en sortir même avec une chimiothérapie. Cela tombe au plus mal, si je puis dire, car sa femme vient d'apprendre qu'il l'a trompée avec une autre et elle n'est pas prête à lui pardonner.  Sa vie devient un compte à rebours: 100 jours. Cent jours pendant lesquels il devra tout faire pour que sa femme lui parle à nouveau et surtout dire au revoir à ceux qu'il aime. Un véritable défi pour cet italien au cœur tendre qui nous embarque dans son ultime aventure.

Comme je le disais plus haut, le style de l'auteur m'a énormément plus. C'est bourré d'humour (à l'italienne ahah!) et  d'anecdotes. Un régal à lire. Je m'attendais à un livre plus mélancolique étant donné le sujet de départ et c'est tout l'inverse. Un hymne à la vie et aux êtres aimés. J'étais cependant bien curieuse de connaître la fin, à savoir si Lucio allait réellement mourir ou non. Sait-on jamais, un miracle... La fin m'a en tout cas beaucoup émue. Le seul élément un peu moins positif est l'attitude de Paola, la femme de Lucio. Un peu trop dure à mon goût étant donné le contexte. Cela reste un détail car j'ai vraiment passé un très bon moment avec ce livre qui se révèle être une bonne lecture estivale.

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Je tiens à remercier les éditions Fleuve pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur: Fausto Brizzi est un réalisateur, scénariste et producteur italien plusieurs fois récompensé. Les Beignets d'Oscar ou Mes 100 jours de bonheur est son premier roman, qui l'a immédiatement propulsé sur le devant de la scène littéraire internationale avec des traductions en cours dans 30 pays.

 




mercredi 29 juillet 2015

Nora ou le paradis perdu de Cecilia Samartin

Date de parution: Juillet 2015
Éditions: L'Archipel
Nombre de pages: 450 pages

Quatrième de couverture:  Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines très proches et complices, vivent une enfance heureuse et insouciante.
Mais la révolution éclate, et Fidel Castro accède au pouvoir. Un climat de peur, nourri par la répression, s’installe peu à peu. Nora émigre alors aux États-Unis, laissant Alicia derrière elle, qui s’apprête à vivre des heures sombres à La Havane.
Tandis que Nora, bien nostalgique de son pays natal, s’accommode peu à peu de cet environnement nouveau, Alicia subit les coups durs, dans un Cuba où la situation se détériore. Grâce aux lettres qu’elles continuent d’échanger, Nora comprend que la vie d’Alicia est devenu un enfer. Elle décide alors de retourner à la Havane pour lui venir en aide.
Mais ce qu’elle va découvrir à Cuba est bien loin de tout ce qu’elle pouvait imaginer…

Mon avis: Nora nous raconte son enfance à Cuba. Les années de bonheur passées avec sa famille qui tient beaucoup aux traditions. Elle grandit aux côtés d'Alicia, sa cousine qui a le même âge qu'elle. Toutes les deux sont inséparables et partagent leurs peurs, leurs doutes, leurs rêves et espoirs. Une belle amitié en somme.
Alicia devient une belle jeune femme qui mord la vie à pleines dents alors que Nora est plus réservée et réfléchie. Deux caractères qui se complètent et une amitié qui perdurera. Malheureusement, le Cuba de leur rêve n’existe plus  avec l'arrivée de Castro au pouvoir. La misère e le désespoir met fin à leur innocence. 
La famille de Nora ne veut plus de ce Cuba-là et décide de partir aux États-Unis. S'en suit un puissant sentiment de manque pour Nora. Manque de sa famille restée au pays mais aussi pour Cuba où elle a laissé son âme. 

Un roman, une nouvelle fois, magnifique de l'auteure. Elle traite avec justesse de la question de l'identité et du sentiment d'appartenance à son pays d'origine. Un déchirement pour ceux qui le vivent. J'ai juste adoré ma lecture: suivre cette héroïne et découvrir ce beau pays si traditionnel. Ce livre est un aller simple pour Cuba: exotisme assuré avec des descriptions toutes plus belles les unes que les autres et les plats traditionnels alléchants. Un livre idéal pour les vacances avec des personnages auxquels on s'attache. J'ai prié intérieurement pendant ma lecture pour qu'il ne leur arrive plus de malheurs..

En bref, l'auteure m'a offert une magnifique échappée. Je le recommande chaudement.  

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Je tiens à remercier l'agence LP conseils pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteure:  Élevée à Los Angeles,Cecilia Samartin étudie la psychologie avant de devenir thérapeute, œuvrant principalement auprès de la communauté latino de Californie.  Son premier roman publié en France Le Don d'Anna a été traduit dans 10 pays.  Elle vit à San Gabriel en Californie avec son mari.