lundi 30 mars 2015

Avant de t'oublier de Rowan Coleman

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Milady
Nombre de pages: 435 pages
Titre VO: The memory book


Quatrième de couverture: Votre âge. Votre adresse. Le visage de votre amant. Jusqu’au nom de votre premier enfant. Que feriez-vous si tous ces souvenirs commençaient à s’effacer ? Voilà la question qu’on se pose en lisant ce roman inoubliable dont le sujet est justement « l’édifice immense du souvenir ». Notre mémoire représente en effet notre identité ; oublier revient donc à disparaître, mourir à soi-même et aux autres, les perdre lentement. C’est à cette lente déliquescence de toutes choses que Claire est confrontée.
Lorsqu’elle entame son journal, elle sait déjà que ce carnet, empli des souvenirs qu’elle tente de sauver du naufrage, constituera bientôt tout ce qui restera d’elle pour ses filles et son mari. Car Claire souffre d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer et doit faire face à une crise familiale majeure au moment même où tout lui échappe. Comment trouver les mots pour sa fille, renouer avec cet étranger qu’est devenu son mari et faire la paix avec son passé avant que vienne l’oubli ?


Mon avis: Un livre émouvant qui ouvre une porte sur les souffrances que contient la maladie d'Alzheimer.

Claire est atteinte d'une forme précoce d'Alzheimer. Par moments elle est bien présente et se souvient de son entourage et des événements de sa vie mais bien trop souvent, malheureusement, elle est comme absente. Il lui ait impossible de se rappeler à quelle époque elle se trouve ou encore de se souvenir de son mari.
Des symptômes et des souffrances terribles à supporter pour sa famille. Je suis d’emblée entrée en empathie avec Greg, le mari. Leur amour représente la fusion de deux âmes sœurs. Une histoire d'amour magique. De ce fait, comment faire le deuil de cet amour ? Claire le traite, malgré elle, comme un étranger et a même peur de lui. Il est tenu à l'écart et en souffre terriblement. J'ai espéré tout le long du livre qu'elle lui fasse un signe. Qu'elle se souvienne. 

 Parallèlement à cela, l'auteur a choisi de traiter des liens mère-fille. Ruth, la mère de Claire s'installe chez sa fille pour prendre soin d'elle. Son mari est mort de cette maladie, la pauvre revit donc encore cette situation. Une femme très forte qui tient à peu son monde à distance mais on comprend très vite à quel point elle aime sa fille. Même si leur relation est conflictuelle elles s'aiment et ça se sent.
Caitlin, la fille ainée de Claire vit une situation compliquée: entre sa mère malade dont elle veut s'occuper et l'arrêt de ses études elle ne peut pas se confier à sa mère et se sent perdue. Elle va se trouver dans la même situation que sa mère vingt ans plus tôt. Un effet miroir pas inintéressant mais qui n'était pas obligatoire dans ce roman.   

Certains diront que c'est un livre pleins de bons sentiments. Trop sans doute. Je ne l'ai pas pris comme ça. Il fait du bien car même si le thème est difficile, l'auteur fait circuler des messages importants dans son livre. Une vraie leçon de vie. J'ai un peu regretté le parti pris de l'auteur quant à l'histoire d'amour de Claire et oh merveille! un rebondissement à la fin est venu éclairer ma lanterne! Je ne l'ai pas vu venir et j'ai adoré. Une très belle fin comme je les aime.

♥ ♥ ♥ ♥


Mille regrets de Elsa Triolet

Date de parution: Février 2015
Éditions: Denoël
Nombre de pages: 304 pages


Quatrième de couverture: Mille regrets : une femme réfugiée à Nice pendant la guerre glisse dans la misère, les privations et, pour finir, la mort.Henri Castellat, c'est le portrait d'un homme lâche : en amour, en politique, en tout.Le destin personnel raconte un drame, à la campagne, sous l'Occupation, un drame qui démasque la fausse apparence du bonheur.La belle épicière, mariée à un homme-serpent, va se perdre dans les amours de quartier, puis tomber dans la prostitution et trouver une mort tragique.Ces quatre nouvelles peignent le monde d'avant-guerre, de la guerre et des débuts de l'Occupation. Elles en restituent miraculeusement le climat social et sentimental, tout ce qui fait l'air du temps.


Mon avis: Un recueil de quatre nouvelles qui sont toutes, globalement, assez sombres.

Je souhaitais découvrir ce livre pour la plume d'Elsa Triolet dont j'avais entendue beaucoup de bien. Il y a effectivement, quelque chose de très fin et soigné dans son écriture.
Toutes ces nouvelles traitent de la vie de femmes et d'hommes, un en particulier, pendant l'Occupation.
J'ai plutôt apprécié découvrir ces nouvelles même si celle d'Henri Castellat est la nouvelle qui m'a le plus déplu.  Cela tient au personnage principal qui est un homme très lâche et qui n'est intéressé que par les jeunes filles vierge ou qui en ont l'air. Grâce à ces relations cet écrivain parvient à quitter la France. Un personnage qu'on ne peut apprécier surtout qu'il fait tout pour ne pas reconnaitre l'existence de son fils, né quelques années plus tôt. 

Le fil conducteur de ces nouvelles est l'amour et le destin tragique de ces femmes. Un vrai travail d'écriture mais des nouvelles trop sombres et mélancoliques pour moi. Je ne pense pas être parvenue à entrer complètement dans ces histoires. Il faut également parler de période de lecture : étant en partiels et en concours pendant cette lecture je ne pense pas que le moment était très approprié. En effet, j'avais beaucoup plus envie d'un livre léger ou distrayant en sortant d'épreuves. Là, c'est noir et ça fend le cœur...

En bref, un recueil de nouvelles relativement agréable à lire mais une période de lecture mal choisie pour ce livre. 


♥ ♥
 Je tiens à remercier les éditions Denoël pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Issue de la bourgeoisie russe, Elsa Triolet, née Ella Kagan, apprend le français dès l’âge de six ans.Durant ses études d’architecture, elle fréquentera les milieux artistiques moscovites. Afin d’échapper aux dures conditions de vie de la toute jeune Union soviétique, elle quitte son pays natal pour la France en 1918, où elle épousera l’officier André Triolet, qu’elle quittera dès 1921.En 1928, elle rencontre Louis Aragon : l’une des histoires d’amour les plus fameuses du monde littéraire français commence alors.





vendredi 27 mars 2015

Si tu m'entends de Pascale Quiviger


Date de parution: Février 2015
Éditions: Albin Michel
Nombre de pages: 391 pages


Quatrième de couverture: Comment vivre après un accident, comment aimer, désirer, se reconstruire, accepter la lente métamorphose des émotions et du quotidien ? David, tombé du haut d'un échafaudage sur le chantier où il travaille à Montréal, est dans le coma. Sa femme et son fils de six ans essaient au fil des jours de communiquer avec lui, d'apprivoiser la douleur et l'absence, et d'apprendre à vivre autrement.Roman bouleversant et paradoxalement tonique, Si tu m'entends traite de façon magnifique et sans aucun pathos d'un des sujets les plus tabous de notre époque.Pascale Quiviger, née au Québec, sait allier à l'intelligence du cœur et à l'extrême justesse d'une vision sans œillères un talent littéraire indéniable.


Mon avis: L'auteur aborde un sujet complexe avec un style d'écriture très pur. Sa plume m'a charmée ainsi que sa construction du roman.

C'est un livre qui m'a de suite attiré par le thème qu'il traite: le deuil, la perte d'un être cher dans des conditions tragiques et violentes. 

David tombe dans le coma suite à une chute de six mètres de son échafaudage.  Un coma dont il ne ressortira jamais. Sa famille: Caroline et son fils de 6 ans, Bertrand vont devoir affronter cette dure situation.
Caroline se montre digne et courageuse tout au long du livre. Elle reste présente pour son fils dans les moments les plus difficiles.
Bertrand est quant à lui, un petit garçon très touchant. Du haut de ses 6 ans, il ne peut comprendre la gravité de la situation dans laquelle se trouve son père. Il conserve son optimisme et son entrain. Pendant de longs instants, il s'adresse à son père et lui murmure longuement à l'oreille. Il lui prend la main et attend que son père se réveille.
L'auteur se glisse dans la peau de David et certains passages nous permettent d'avoir accès à ses pensées et sensations:

" Bertrand le cœur sur la main
vient me cherche coûte que coûte
m'attire en surface.
Je veux bouger un doigt, un pied, mes yeux sous mes paupières, ma voix dans ma gorge, pour lui.
Bouger pour lui. Parler.
Rien.
Des traces de traces de traces
de l'évanouissement.
Ça me laisse épuisé, déçu."

Par ailleurs, l'auteur dépeint également l'univers hospitalier avec une équipe d'infirmiers impliquée dans son travail. Ils sont au plus proche de leurs patients alors que le neurologue est une personne totalement imbue d'elle-même et désagréable au possible.

Je pense sincèrement que c'est un livre qui ne peut pas laisser indifférent. Il aborde un thème difficile mais important car il touche bon nombre de personnes. Je suis entrée en empathie avec cette famille dévastée par la perte mais qui conserve les idées claires afin d'aider David le mieux possible. Quand la seule issue est la mort, il convient parfois de tenter d'abréger les souffrances. L'auteur est parvenu à montrer l’ambiguïté de la question: une mort qui ne porte pas son nom et surtout pas le terme d'euthanasie. Une ambivalence difficile pour le cercle médical également.

La fin du livre m'a cependant un peu déçue dans la façon dont l'épouse, Caroline, commence à faire son deuil et à accepter la disparition de son mari. Un peu trop banale à mon goût et qui n'apporte pas grand chose au livre.

En bref, l'auteur traite de façon pudique et en retenue d'un thème sensible. Une réussite malgré la fin un peu décevante...


♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Albin Michel pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur: Pascale Quiviger est une écrivaine et artiste québécoise.  Elle a une maîtrise en philosophie de l’Université de Montréal et de l’Université des Sciences humaines de Strasbourg, ainsi que d’un baccalauréat en arts plastiques de l’Université Concordia.  Elle réside actuellement en Grande-Bretagne, où elle enseigne la peinture et les arts visuels.



 


lundi 23 mars 2015

Partir de Tina Seskis

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Le Cherche Midi
Nombre de pages: 416 pages
Titre VO:  One step too far


Quatrième de couverture:  Parfois, il faut savoir quitter sa vie... Un matin comme un autre à Manchester. Ben Coleman se réveille, sa femme Emily n'est pas près de lui. Elle n'est pas non plus dans la maison. Il commence à la chercher, sans trop d'inquiétudes... au début. Londres. Ce matin, Emily est arrivée en train de Manchester. Derrière elle, elle a laissé sa vie. Un mari charmant, un fils adorable, une maison ravissante. Sa nouvelle existence ? Une fausse identité, un appartement miteux, un travail sans avenir... Qu'est-ce qui peut ainsi pousser une femme à abandonner une vie en apparence équilibrée ? Que cherche-t-elle à fuir ?


Mon avis: Voilà un thriller qui me tentait beaucoup. Il faut avouer que le résumé est pour le moins intriguant. J'ai d'emblée eu envie de savoir pourquoi cette femme quittait enfant et mari pour s'enfuir loin d'eux ? Quel secret peut-elle bien cacher ?

Le livre commence sur la fuite d'Emily qui nous raconte sa propre histoire au fil des chapitres. Ils sont alternés afin d'avoir une vision de sa vie actuelle mais également de sa vie passée. C'est une façon de procéder que j'apprécie particulièrement car de cette façon nous sommes tenus en haleine. Cependant, il ne faut pas s'imaginer que les chapitres concernant sa vie passée nous éclaire beaucoup sur les raisons de  son départ. L'auteur a très bien su ménager le suspense et ce n'est qu'à la fin du livre qu'on a le fin mot de l'histoire.

Emily est une jeune mariée heureuse. Mère d'un petit garçon et vivant dans une belle maison il semble que rien ne puisse gâcher son bonheur. Sa vie de famille l'a rend heureuse et elle décide même de cesser de travailler pendant un temps pour pouvoir s'en occuper au mieux. 
Son mari Ben est quelqu'un de très attentionné, aimant. Ils semblent tous les former un couple parfait. La manière dont leur histoire d'amour nous ait racontée m'a fait penser à deux âmes sœurs.
La seule ombre au tableau est la sœur jumelle d'Emily: Caroline. Dès son plus jeune âge, Caroline a compris la préférence qu'avait leur mère pour Emily. Dès lors, une rivalité va se mettre en place et va plonger Caroline dans un abime profond. Elle n'aura de cesse de se démarquer de sa sœur jumelle afin de mieux attirer l'attention sur elle. Un profond mal-être qui est touchant chez cette jeune femme. 

Concernant sa vie actuelle ou plutôt nouvelle, Emily trouve un logement miteux mais se crée une nouvelle amitié avec Angela. Dès cet instant, Emily n'existe plus mais Cat prend la relève. Le moins qu'on puisse dire c'est que la vie de Cat va être bien différente de celle d'Emily, beaucoup plus sage en comparaison. Angela va l'aider à surmonter des moments difficiles alors même qu'elle n'est au courant de rien concernant son passé. Malheureusement, tout secret a un prix et Emily va en faire l'expérience en prenant un chemin dangereux.

La fin du roman m'a totalement scotchée! Je ne l'ai absolument pas vu venir. Un coup de théâtre savamment mené par l'auteur. Je n'en revenais pas. En fait, j'ai eu la sensation de m'être faite avoir mais dans le bon sens du terme. Un thriller est fait pour nous surprendre, c'est en tout cas ce que j'apprécie avec ce genre de livre. Pour le coup c'est une jolie réussite. Autant l'auteur a su m'emporter et me charmer par les petits détails qu'elle glisse tout au long des chapitres, autant la fin est remarquable. Une très belle surprise que je recommande. 

♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur:  Tina Seskis a grandi dans le Hampshire, un comté anglais situé sur la côte sud de la Grande-Bretagne, où son père travaille pour British Airways et où sa mère exerce la profession de vendeuse. Élevée avec un brin d’excentricité par des parents passionnés de voyages, elle parcourt les quatre coins du monde. Avant de commencer à écrire, elle a étudié à l’Université de Bath, puis a travaillé pendant plus de vingt ans dans le marketing et la publicité digitale. Été 2010, alors que sa mère commence à se plaindre d’une fatigue inexplicable, elle commence Partir (One Step Too Far), son premier roman. Elle écrivait partout - à l’hôpital, dans l’avion pour Dublin, chez des amies, dans le jardin - tant elle voulait le terminer vite. Elle dédie ce premier roman à sa mère car elle a terminé la première mouture quelques jours avant sa disparition. Tina Seskis vit à Londres avec son mari et son fils.

 



samedi 21 mars 2015

Le guide des âmes perdues de Catherine Leroux

Date de parution: Février 2015
Éditions: Denoël
Nombre de pages: 304 pages



Quatrième de couverture: Un après-midi dans le sud des États-Unis, deux fillettes se promènent le long d’une voie de chemin de fer.
Dans leur maison au nord de l’Atlantique, Madeleine et son fils découvrent, à l’occasion d’un examen médical, qu’ils constituent un cas scientifique exceptionnel.
Non loin de là, Ariel et Marie forment un couple très uni. Ils évoluent dans un milieu politique féroce où la révélation de leurs origines va bouleverser leur vie.
Sur la côte californienne secouée par les séismes, Simon et Carmen apprennent l’identité de leur père. Ils comprennent alors que la vérité est parfois plus douloureuse que le mensonge.
Entre ces personnages, l’auteur dessine une cloison fine qui tantôt sépare, tantôt unit, estompant les frontières entre les secrets, la vérité et l’inouï. Inspiré de cas réels extraordinaires, Le Guide des âmes perdues est un roman choral lumineux qui touche l’essence des sentiments.


Mon avis: Je vais avoir beaucoup de mal à parler de ce roman dans la mesure où je ne suis pas parvenue à entrer dedans.

Dès que Célia me l'a proposé dans la sélection de ce mois-ci j'étais très contente de pouvoir le découvrir car s'il y a bien un livre dans les sorties du mois qui me tentait c'est bien celui-ci. Malheureusement ce fut une lecture douloureuse.

L'auteur nous offre une galerie de portraits avec dans chaque histoire un fil conducteur: la question du lien, de ce qui unit deux personnes. Peu à peu, elle y mêle de la génétique. Et, je suis désolée d'avoir à dire ça mais je me suis cru dans un livre de science-fiction. Une sorte de mélange des genres qui ne m'a pas plu du tout. Même si je sais que l'auteur s'est renseignée sur la question et qu'elle ne dit pas n'importe quoi, j'ai eu du mal à penser ces histoires possibles. Je ne peux pas en dire plus au risque de révéler des éléments importants de l'histoire mais ça ne me paraissait tout simplement pas vraisemblable. Ajouté à cela que le style de l'auteur m'a laissé de marbre, ce fut une lecture assez compliquée malheureusement. Pourtant il y a quelque chose de poétique dans sa manière de traiter ses personnages mais elle garde une certaine distance vis-à-vis d'eux. Je pense que cette froideur apparente ne m'a pas aidée à entrer dedans.

Bon, malgré tout ces éléments négatifs je dois bien avouer qu'une histoire m'a particulièrement touchée: celle d'Ariel et Marie. C'est vraiment cette histoire qui a retenue mon attention dans toute cette galerie de personnages. Marie et Ariel sont mariés et heureux en ménage. Un lien les unit de façon très forte, ils sont comme fusionnel. Et, alors que Ariel accède à de hautes responsabilités au sein de son pays tous les deux vont découvrir les raisons de cette fusion. Une histoire d'amour complexe et leur sort m'a touché. Ils ne sortiront pas indemnes de cette découverte.

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Denoël pour cette lecture et ce partenariat

Un mot sur l'auteur: Catherine Leroux est née en 1979 non loin de Montréal, où elle vit aujourd’hui avec un chat et quelques humains. Elle a été caissière, téléphoniste, barmaid, commis de bibliothèque. Elle a enseigné, fait la grève, vendu du chocolat, étudié la philosophie et nourri des moutons puis elle est devenue journaliste avant, de publier La marche en forêt. Finaliste au Prix des libraires du Québec, ce roman d’une grande humanité a charmé le public et la critique. Le mur mitoyen est son second roman, il a remporté le Prix France-Québec.

 

samedi 14 mars 2015

La maison en chocolat de Claudio Cerdàn

Date de parution: Octobre 2012
Éditions: Sol y Lune
Nombre de pages: 204 pages


Quatrième de couverture:  Le jour de ses sept ans, Milagros, qui attend dans la rue son père parti chercher un hypothétique travail, suit une inconnue qui lui a promis un bonbon. Au coeur d'une Barcelone misérable, la petite disparaît dans l'indifférence. Orpheline de mère, elle est heureuse d'en avoir trouvé une. Son compagnon d'infortune, Pepito âgé de huit ans, est, lui, terrifié : « C'est une sorcière qui mange les enfants, lui dit-il. » Mais Milagros ne connaît pas d'histoire sans fin heureuse. Roman noir, très noir, cette histoire est inspirée d'un fait divers qui mit l'Espagne du début du siècle dernier en émoi. Une histoire bouleversante et révoltante, racontée du point de vue innocent d'une fillette qui vit dans son monde, sans comprendre celui des adultes et qui rêve d'une mère, dont elle ignore presque tout.


Mon avis: Un roman noir écrit à la manière d'un conte cruel et intelligemment pensé.

La petite Milagros vit seule avec son père dans la ville de Barcelone. Tous les deux vivent une grande misère, bien souvent le père se sacrifie pour pouvoir nourrir sa fille. Et tous les jours il cherche du travail mais rien ne se présente. Le début du texte est centré sur sur ce lien père-fille. Un lien vraiment touchant car ce père est un bon père. Il aime son enfant et on sent qu'il ferait tout pour elle. Tous les soirs, il lui raconte une histoire, bien souvent un conte. Si bien que la petite en connait des tas. 
Milagros est une petite fille très attachante. Malgré la dure réalité dans laquelle elle grandit, elle parvient à conserver son innocence. Elle a un côté très pur et très doux. Pourtant, la vie ne l'a pas épargnée: elle n'a jamais connue sa maman. Son esprit d'enfant n'arrive pas à réaliser et à comprendre ce que signifie la mort. Elle grandit donc dans une sorte d'illusion.

Dès lors, on comprend mieux comment la femme, la "sorcière" comme dit Pepito, arrive à l'entrainer avec elle. Ce jour Milagros attend son père sur le trottoir qui est allé chercher du travail. Cette femme se présente à elle et l'oblige à venir avec elle, dans son appartement. Là-bas, Milagros trouve comme une nouvelle mère car c'est comme cela que la femme se présente, comme étant sa mère. Quelle joie alors d'en avoir une! Ce manque, cette absence est vraiment touchant. C'est une enfant qui vit un peu dans son monde et elle mettra beaucoup de temps avant de comprendre que cette femme n'est pas aussi bonne qu'elle le pense. 

Dans l'appartement, elle fait la connaissance de Pepito, un garçon qui a été enlevé lui aussi. Milagros ne veut pas entendre ou comprendre ce que lui dit son frère d'adoption. Cette femme est un monstre, elle tue des enfants....

Un livre que j'ai trouvé brillamment construit. Vraiment intelligent. A la manière d'un conte, comme ceux qu'affectionne Milagros, cette histoire sombre et noire m'a glacée d'horreur. Rien n'est jamais dit de façon crue ce qui fait que notre imaginaire est mis à rude épreuve. Quand on sait que ce livre est tiré d'un fait divers cela rajoute encore un degré à la monstruosité du personnage. Une femme qui donnait des enfants innocents à la prostitution et qui les tuaient quand ils devenaient trop dérangeants. 

Je pense que pour apprécier vraiment ce livre il faut déjà avoir une bonne idée de la noirceur qui y règne. Si on s'y attend alors on ne peut que l'aimer. De plus, la fin possède une surprise, de taille qui m'a scotchée. Bravo à l'auteur pour ce dernier rebondissement que je n'aie pas vu venir.  


 ♥ ♥ ♥ ♥
  Je tiens à remercier les éditions Sol y Lune pour cette lecture et ce partenariat.
 
Un mot sur l'auteur: Claudio Cerdán, auteur de La maison en chocolat est né à Yecla, 1981. Licencié de sociologie à l’Université d’Alicante (Espagne), travaille comme écrivain et scénariste. Jeune plume,  il a déjà publié en Espagne les romans fantastiques El Dios de los Mutilados (Equipo Sirius, 2008) et Cicatrices (Equipo Sirius, 2010). Il s’initie au roman noir avec El país de los ciegos (Ilarión, 2011) et se voit finaliste des prix Lengua de Trapo de Novela et du Prix Silverio Cañada du premier roman noir, lors de la Semana Negra (Gijón). Avec ce même roman, il est le gagnant du Prix Novelpol du meilleur roman noir 2012.

vendredi 13 mars 2015

424 pas de Diogo Mainardi

Date de parution: Février 2015
Éditions: Flammarion
Nombre de pages: 178 pages


Quatrième de couverture:  Diogo Mainardi et son fils Tito reviennent devant l’hôpital Lombardo de Venise, où une erreur médicale a laissé Tito paralysé à la naissance. Cheminant lentement vers le lieu où leur vie a basculé, Mainardi puise chez ses maîtres la force de dépasser une épreuve d'autant plus tragique qu'elle aurait pu être évitée. De Marcel Proust à Neil Young, de Sigmund Freud à Humpty Dumpty, du Venise de la Renaissance à Assassin's Creed, il compose un monde dont Tito devient le centre. Tout à la fois déclaration d'amour d'un père à son fils, hommage au courage de l'enfant et entreprise érudite d'acceptation de la différence, 424 pas est un livre qui touche au cœur. 

Mon avis: Diogo Maraini a souhaité que sa femme accouche à l’hôpital de Venise. Un choix qui va le hanter pendant longtemps. Après avoir effectué de nombreuses recherches il se rend peu à peu compte qu'il n'est pas le seul responsable. Il y a l'architecte de cet hôpital sans qui tout cela n'aurait pas eu lieu. En effet, ce récit est parsemé de nombreux aspects relatifs à l'histoire ou à l'art. La plupart du temps il s'agit d'hommes ayant agi par orgueil ou qui ont présumé de leur talent ou de leur force. Un des passages qui m'a le plus touché, dans cette galerie de portraits, est celui concernant les enfants handicapés pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai pu apprendre, qu'à l'origine de tout cela, il y a un père qui a demandé au Führer d'envoyer son médecin personnel examiner son tout jeune fils né handicapé et idiot afin qu'il soit tué. Il ne s'agit que d'un court passage mais qui m'a glacé d'effroi. Comment peut-on demander de tuer son fils de 5 mois..?
Il y a donc aussi la question de notre propre regard sur les personnes handicapées ainsi que leur place dans la société encore actuellement.

Dans les premières pages du récit, une certaine culpabilité est palpable ainsi qu'une souffrance. Mais l'essentiel est loin d'être cela. Il s'agit d'un père qui aime son fils tel qu'il est. Pendant longtemps ses parents ont tenté diverses méthodes de différents neurologues avant de comprendre que Tito ne sera jamais comme les autres.  Un enfant qui vit dans son monde avec l'amour de sa famille. 

"Je suis le père de Tito. Je n'existe que parce que Tito existe"
 
De plus, de nombreuses photos personnelles jalonnent le texte ce qui donne un sentiment d'intimité encore plus développé. On peut facilement se représenter ce petit garçon et toutes les étapes par lesquelles il est passé. C'est une des premières fois, je pense, que je vois un témoignage comportant des photographies. C'est original et j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur partageait quelque chose avec nous, lecteur. 

C'est un livre écrit à la façon d'une lettre adressée à son fils. C'est ainsi que je l'ai ressenti en tout cas. A travers son récit, ce père témoigne de l'amour qu'il a pour lui. Tout son monde tourne autour d'un seul être: Tito.Son infirmité due à une erreur médicale prend toute la place dans la vie de cette famille. Des vies qui se trouvent bouleversées et qui reprennent espoir à chaque nouveau pas qu'effectue Tito.   

"Quand j'ai vu Tito dans sa couveuse, le jour de sa naissance , j'ai compris que je l'aimerais et l'accueillerais pour toujours. "

Un livre qui m'a donné des frissons tout le long de ma lecture. C'est le combat d'un père pour son fils, un combat quotidien dont l'essence n'est qu'amour.

 ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur:  Diogo Mainardi Briso est né à Sao Paulo le 22 septembre 1962 Il est écrivain , producteur, scénariste films chroniqueur brésilien .

 


mercredi 11 mars 2015

Black Ice de Becca Fitzpatrick

Date de parution: Février 2015
Éditions: Le Masque
Nombre de pages: 355 pages


Quatrième de couverture: En décidant de passer un week-end à la montagne avec sa meilleure amie, Britt était loin d’imaginer que son ex, Calvin, serait aussi de la partie. Tandis qu’elle profite du trajet pour réfléchir à leur histoire, Britt et Korbie se retrouvent bloquées au milieu de nulle part dans une terrible tempête de neige. Bravant le froid glacial, elles finissent par trouver refuge dans un chalet occupé par deux randonneurs.
Deux malfaiteurs en fuite qui les prennent en otage.
Tandis qu’elle échafaude des plans pour trouver une issue, l’angoisse de Britt grimpe d’un cran : elle découvre que plusieurs meurtres ont été commis dans la région. Sans compter que le comportement bienveillant de Mason, un des deux ravisseurs, est déconcertant : est-il un ennemi ou un allié ? Peut-elle lui faire confiance ? Les apparences sont trompeuses au milieu du blizzard, et les secrets bien gardés…


Mon avis: Comme j'avais particulièrement aimé la saga Hush Hush de l'auteur, j'avais très envie de découvrir son nouvel ouvrage. Je m'attendais tout de même à un registre assez différent et éloigné du fantastique ce qui s'avère être le cas.  Un thriller jeunesse très bien mené que j'ai bien apprécié. Encore une fois c'est une réussite pour l'auteur.


Britt décide d'aller faire de la randonnée avec sa meilleure amie, Korbie pendant leurs vacances. Choix assez particulier car ses autres amies préfèrent plutôt partir au soleil et s'éloigner le plus possible du froid et de la neige. Il y a une raison à son choix: pendant cette randonnée, le frère de Korbie sera présent: Calvin. Il est son premier amour et après une histoire de six mois leur idylle a pris fin. Mais, Britt est bien décidée à le reconquérir car elle le sait, il est l'amour de sa vie. 
Dès leur départ pour rejoindre le chalet familial, une tempête de neige les surprend et elles se retrouvent bloquées au milieu des montagnes dans le froid glacial. Après quelques heures de marche elles aperçoivent un chalet avec de la lumière et décident de tenter leur chance. Deux garçons leur ouvrent la porte mais ce qu'elles ignorent encore c'est qu'elles vont devenir leurs otages. 

Britt et Korbie sont vraiment très différentes et il est difficile par moments de comprendre comment elles peuvent être amies. Britt est beaucoup moins futile et plus courageuse que sa copine. 
Dans le même ordre d'idée, Mason et Shaun, leurs ravisseurs sont très différents. Mason est quelqu'un de très réservé et il conserve une grande part de mystère alors que Shaun est celui qui, clairement, mène la barque et est très impulsif. Les filles se retrouvent prises au piège et elles n'ont qu'une option: celle de leur obéir et suivre leurs directives. 

C'est un livre dans lequel on ressent clairement l'impuissance face aux éléments qui se déchainent et face à l'immensité de ce paysage. L'auteur parvient parfaitement à nous perdre parmi les montagnes et à nous faire ressentir les sensations physiques qu'elles endurent. 
Un thriller bien mené avec quelques rebondissements et l'enquête sur les secrets que cachent ces ravisseurs. La tension est présente jusqu'au bout et les actions s'enchainent. Je déplore cependant un peu le fait d'avoir su la fin . L'intrigue reste tout de même un peu attendue. 
Ce qui m'a le plus convaincue dans ce livre c'est surtout les personnages et l'ampleur que l'auteur leur a donné. J'ai particulièrement aimé ceux de Britt et de Mason qui sont les plus travaillés et les plus complexes.
Un thriller jeunesse avec de nombreux éléments adulte je trouve. Le côté jeunesse concerne plus l'idylle entre Britt et Calvin et le fait qu'il s'agisse d’adolescents. L'intrigue et les actions sont aussi bien menées que dans un thriller pour un public un peu plus âgé.


♥ ♥ ♥ ♥

Un mot sur l'auteur: Becca Fitzpatrick possède un diplôme universitaire Santé, mais elle l'a rapidement abandonné pour raconter des histoires. "Hush, Hush" est son premier roman. Il sera suivi de trois autres tomes : "Crescendo", "Silence" et enfin "Finale". Elle vit dans le Colorado.



dimanche 8 mars 2015

La colline aux esclaves de Kathleen Grissom

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Charleston
Nombre de pages: 428 pages
Titre VO:  The Kitchen House

Quatrième de couverture:  États-Unis, 1791. Après avoir perdu ses parents lors de la traversée de l’Atlantique, Lavinia, une jeune Irlandaise âgée de 7 ans, se retrouve domestique dans une plantation de tabac pour rembourser son passage. Placée avec les esclaves de la cuisine, sous la protection de Belle, fille naturelle du maître, Lavinia apprend à faire le ménage et le service, guidée par l’amour et la force tranquille de sa nouvelle famille. Cependant, malgré tous ses efforts, elle ne peut faire abstraction de sa peau blanche et pénètre peu à peu dans l’univers de la grande maison. Lavinia parviendra-t-elle à chevaucher deux mondes que tout oppose ?


Mon avis: Lorsque j'ai vu la référence sur la couverture où l'auteur du livre La couleur des sentiments conseille cette lecture je me suis dit que la barre était mise assez haute. J'ai adoré la couleur des sentiments et avec La colline aux esclaves j'ai pu retrouver de ce que j'y avais apprécié.

La petite Lavinia est une orpheline de 6 ans qui débarque sur une plantation en Virginie. Elle a perdue la totalité de sa famille pendant la traversée sur le navire. Le capitaine l'a recueille en l'échange de quoi, elle devient sa propriété. Une sorte de domestique blanche qui est obligée de vivre parmi les esclaves noirs du capitaine. 

C'est une jeune enfant charmante, très vite et innocente de tout ce qui l'entoure. Elle ne comprend pas la différence qu'il peut y avoir entre elle et sa Mama Mae ou Belle qui prennent soin d'elle. Elle se fait très vite une place importante dans le cœur des esclaves, de sa famille comme elle le pense. Mais peu à peu, en grandissant elle est vite prise entre deux étaux: la famille du capitaine lui prévoit un avenir contrairement aux esclaves condamnés à travailler pour lui et son fils Marshall qui reprendra les rênes.
Lavinia apprécie ce jeune garçon. Un Blanc qui la traite avec respect sans qu'elle comprenne vraiment pourquoi. Plus elle grandira et plus la différence de couleur de peau se fera ressentir jusqu'à créer son propre malheur. 

Ce livre est une magnifique fresque historique et familiale comme je les aime. Il se passe de nombreuses actions et il n'y a pas une minute où je me suis ennuyée. Des drames qui jalonnent la vie de la jeune Lavinia qui est si pure. Trop pure pour ce monde dans lequel elle ne comprend pas grand chose. Elle vit avec son cœur d'enfant ce qui est sa principale qualité. J'ai été bouleversée de voir le lien qui l'unit à sa famille. Celle de son cœur: les esclaves qui en retour la traite comme l'une des leurs. Ce livre est un magnifique témoignage du fait que la couleur de peau importe peu. L'auteur montre combien l'humanité prime sur le reste. 

"La couleur, le papa, la mama, on s'en fiche. On est une famille, on prend soin les uns des autres. La famille nous rend forts quand les temps sont durs. On se soutient tous, on s'aide tous. C'est ça, une famille."
 Il aborde également la question de la femme et de sa liberté dans un sens plus large. Bien sûr, il est question de la non liberté des esclaves mais les femmes à cette époque n'en avaient pas plus pour tenter de changer les choses. On ressent l'impuissance de Lavinia et son sentiment de frustration à ne pas pouvoir plus aider sa famille à vivre dans de meilleures conditions. 

Je suis passée par beaucoup d'émotions avec ce livre et plus d'une fois j'ai eu les larmes aux yeux. C'est une excellente parution des éditions Charleston que je recommande vivement.

 ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Charleston pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Kathleen Grissom est née et a grandi à Saskatchewan, une province de l'Ouest du Canada, située dans la région des prairies, entourée à l'ouest par l'Alberta, au nord par les Territoires du nord-ouest et à l'est par le Manitoba.  Elle est maintenant ancrée dans le south-side en Virginie. Elle et son mari vivent dans la plantation qu'ils ont rénovée.

vendredi 6 mars 2015

Bertrand et Lola de Angélique Barbérat

Date de parution: février 2015
Éditions: Michel Lafon
Nombre de pages: 493 pages


Quatrième de couverture:  Pourquoi Lola a-t-elle sonné à cette porte ? Pourquoi Bertrand a-t-il ouvert ? Comment peut-on tomber amoureux en dix secondes ?
Durant quelques heures d'un bonheur insoupçonné, Bertrand et Lola vont s'aimer et tout oublier. Lui, qu'il est photographe, épris de liberté. Elle, qu'elle est hôtesse de l'air, sur le point de se marier. Pourtant, ensemble, ils prennent la plus sage et la pire des décisions : poursuivre leur chemin et leurs carrières respectives.
Mais quand on est envahi par un si grand amour, tout devient plus fort, l'absence, le manque, l'attente, le besoin, le remords. Piégés dans leur propre vie, comment Bertrand et Lola pourront-ils se libérer ?


Mon avis: Je fais connaissance avec cet auteur dont j'ai beaucoup entendu parler avec son précédent roman, L'instant précis où les destins s'entremêlent. Je ne l'ai toujours pas lu mais étant sorti en poche il y a peu de temps je pense vite le découvrir. Les violences conjugales est un thème qui me touche. 

Bertrand est un homme épris de liberté dans le sens le plus large du terme. C'est un photographe qui aime parcourir le monde avec son appareil et le déclencher au bon moment. Dans ce livre tout est une question de moment d'ailleurs. 
 Lola est une jeune femme ce qu'il y a de plus raisonnable qui va se marier dans une semaine avec Franck. Sa rencontre avec Bertrand va la bouleverser au point qu'elle n'est plus actrice de sa vie. 
Tous les deux avaient décidé de prendre l'instant présent, sans se poser de questions et de continuer leur vie chacun de leur côté. C'est impossible. Cette rencontre n'est pas une aventure d'un soir mais bel et bien une histoire d'amour. Un coup de foudre en quelque sorte qui bouleverse leurs vies.

Lola se marie et continue sa vie. Bertrand continue à voyager et à fréquenter quelques femmes. L'alchimie qui a eu lieu entre eux ne peut pas être écartée si facilement. Lola ne pense qu'à lui. La culpabilité la ronge car Franck est un bon mari. Il ne soupçonnerait pas sa femme d'avoir donner son cœur à un autre. 
Lui, ne pensait jamais vouloir être avec une femme toute sa vie. Fonder une famille ce n'est pas son truc.  Lola a fait basculer ses convictions les plus ancrées. Une rencontre inattendue, de quelques heures, qui changent des vies.

L'auteur nous donne l'impression tout le long de ces pages que cet amour est impossible pour différentes raisons: Lola se sent incapable de quitter son mari et Bertrand ne peut pas faire voler sa vie en éclats. Ces deux-là vont se quitter, se retrouver jusqu'au moment où Bertrand est pris en otage pendant son voyage en Afrique. 

"On n'imagine pas que tout peut s'arrêter. On ne se prépare jamais à l'horreur, peut-être parce qu'on n'en veut pas. Pourtant elle tombe et écrase."

Dès cet instant tout change. Les sentiments vont s'amplifier jusqu'à en devenir terrassant. Lola vit dans l'attente et l'espérance pendant que Bertrand s'accroche à son image pour continuer à vivre. Le suspense est particulièrement bien aménagé par l'auteur puisqu'il m'a fait dévorer les pages restantes après ce rebondissement. Tout le long, j'ai eu peur que tous les deux ne puissent jamais être ensemble.  Et si Bertrand se faisait tuer ? 

La plume de l'auteur m'a charmée. Elle est élégante et poétique. J'ai eu la sensation que les mots choisis ne l’étaient pas au hasard. Tout est soupesé, pensé. Une douceur émane de ce roman. L'auteur a réussi à capter l'instant qui change tout, qui fait basculer nos vies parfois. Une belle découverte. 

♥ ♥ ♥ ♥

 Je tiens à remercier les éditions Michel Lafon pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur: Élevée auprès d’un grand-père russe qui la nourrissait de contes, Angélique Barbérat a toujours écrit. Voyageuse, conteuse dans des écoles, elle a décidé de partager avec le public ce roman bouleversant.
 




jeudi 5 mars 2015

Noël en février de Sylvia Hansel

Date de parution: Février 2015
Éditions: Rue Fromentin
Nombre de pages: 256 pages


Quatrième de couverture:  Tout commence le 11 septembre… mais en 1996. Si aucun avion ne vient percuter les Twin Towers, Camille, quinze ans, croise le regard de Mathieu. Pour elle, aucun doute : ce garçon sera LE garçon, celui qui bouleversera sa vie. Il sera son amour et son seul ami, celui qui l’aidera à échapper à sa petite vie solitaire, à sa famille recomposée, à son lotissement pavillonnaire et aux pauvres types qui traînent sous l’abribus. Mais évidemment, rien ne se passe comme prévu…
Entre grandes espérances, rock et quiche lorraine, Camille comprendra que Noël ne revient pas en février, même quand on essaie de toutes ses forces.


Mon avis: Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec ce livre car la quatrième de couverture ne révèle pas assez d'éléments sur l'intrigue pour avoir une idée précise de ce qu'on s'apprête à lire. Pourquoi avoir souhaité le lire alors ? Tout d'abord, j'avoue avoir bien accroché avec cette jolie couverture aux allures mélancoliques. J'aime beaucoup le style.  De plus, le résumé laisse entrevoir un chamboulement assez important chez cette adolescente, ce qui m'a intrigué. 


Camille est une adolescente qui rentre en classe de seconde dans un lycée d'arts appliqués. Dès le jour de la rentrée elle a le coup de foudre pour Mathieu. Elle prie pour qu'ils soient dans la même classe. Quand elle découvre que oui, elle veut tout faire pour tenter de l'approcher. 

Le chamboulement que vit Camille est en réalité l'expérience des premiers émois amoureux. Camille comprend alors ce qui intéresse tant les adultes: l'amour. Je trouve que l'auteur a parfaitement su dépeindre l'attente, l'espoir, les affres de la première déception amoureuse... Et, au-delà de ça, le fait de se sentir complètement perdu. La question de l'avenir est évoquée ainsi que celle des études. Il est très difficile de se projeter à cet âge-là. En plus Camille ne bénéficie pas d'un entourage affectif très important. Sa mère est très occupée par son travail et passe la plupart du temps à donner des tâches ménagères à effectuer à sa fille ou lui fait des remontrances sur son look. Son père est quant à lui, quasiment absent de sa vie. Il prend sa fille de temps en temps mais entre ses convictions machistes et son penchant pour le Front National, Camille a beaucoup de mal à s'entendre avec lui. En ce qui concerne les amis, Camille en a très peu. Les filles de son âge sont déjà passées au dessus des premiers émois et elles enchainent les conquêtes. Reste alors à cette jeune fille le Rock qu'elle affectionne particulièrement, ses dessins et les lettres qu'elle envoie à Mathieu...
 Camille va tenter de s'ouvrir au monde au risque de s'y perdre par moments:  les fêtes, l'alcool, les garçons et les aventures sans lendemain ,mais, au fond d'elle, elle sait qu'elle n'est pas heureuse comme ça.Un portrait très réaliste de ce qu'est l'adolescence avec une héroïne qui porte un regard réaliste sur ce qui l'entoure et possède beaucoup d'humour.

Malgré cela, je n'ai pas été totalement emballée par cette lecture. Autant je trouve que l'auteur a effectivement réussi à donner le ton à son personnage, autant j'ai trouvé que par moments, l'histoire tournait en rond. J'avais envie que Camille se ressaisisse, que ses parents se réveillent.
 Je me suis trouvée frustrée par quelques aspects. De plus, je pense être un peu trop vieille et j'ai ressenti un décalage avec cette ado. C'est une époque révolue pour moi. Mais, c'est un livre qui peut vraiment plaire à celles qui sont en train de traverser la tempête de l'adolescence. Un livre parfait pour les quatorze-seize ans.


♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Rue Fromentin pour cette lecture et ce partenariat


Un mot sur l'auteur:  Sylvia Hansel, est âgée 33 ans, et vit à Paris. Son adolescence entre la Seine-et-Marne et la Lorraine lui a inspiré son premier roman, Noël en février. Le portrait juste, touchant mais aussi drôle de Camille, adolescente de quinze ans au franc-parler imparable.


lundi 2 mars 2015

Cette nuit- là de Chevy Stevens

Date de parution: Février 2015
Éditions: L'Archipel
Nombre de pages: 398 pages


Quatrième de couverture: Adolescente, Toni Murphy a une vie compliquée entre un petit ami, Ryan, qu’elle adore, des parents avec qui la relation est conflictuelle et des camarades de classe qui lui mènent une vie d’enfer. Sa vie tourne au cauchemar quand sa sœur cadette est assassinée une nuit d’été. Toni et Ryan sont reconnus coupables de meurtre et envoyés en prison. Aujourd’hui âgée de 34 ans, Toni se retrouve en liberté conditionnelle. De retour dans sa ville natale, elle essaie de reprendre une vie normale. Mais rien n’est facile. Elle a interdiction de revoir Ryan, sa mère doute de son innocence et le groupe de filles qui lui a mené la vie dure au lycée la harcèle de nouveau. Surtout, Toni prend conscience qu’elle ne pourra tourner la page tant qu’elle n’aura pas découvert la vérité. Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ? Mais la vérité a un prix…


Mon avis: Un thriller prometteur qui n'a pas su combler mes attentes au final.

Au lycée, Tonie est harcelée par Shauna et sa bande de copines. Elle lui reproche de lui avoir piqué son petit-ami ce qui est totalement faux. En réalité, Shauna est une vraie leader. Elle mène son petit monde par le bout du nez et fait faire à ses copines ce qu'elle veut. Pendant les 100 premières l'auteur insiste donc sur ce qu'à vécu Tonie pendant le lycée de façon quotidienne. Du harcèlement et des humiliations pures et dures. Heureusement qu'elle a Ryan, son refuge. Il est son premier amour et dans son idée, le dernier aussi. 
Seulement, ses parents voient d'un mauvais œil cette relation et pense que leur fille a de mauvaises fréquentations. Ils n'entendent pas quand leur fille leur parle du harcèlement qu'elle vit. Une situation bien complexe pour une jeune ado mais Tonie a un caractère bien trempé et ne se laisse pas faire. Chose qui lui sera d'une grande utilité quand elle sera incarcérée pour le meurtre de sa sœur, Nicole. En effet, elle et Ryan sont accusés de ce meurtre sanglant. Alors qu'ils sont innocents, rien n'y fait. Ils prennent quinze ferme. Une fois sortie, Tonie n'aura qu'un seul objectif: savoir ce qu'il s'est réellement passé le soir du meurtre. 

J'étais très attirée par ce roman noir et je m'attendais à beaucoup de choses sauf à cette déception. C'est un thriller qui est pauvre en actions et rebondissements. J'ai trouvé que l'auteur s'apesentissait beaucoup trop sur le harcélement moral que vit Tonie. Cent pages c'est vraiment long et j'avais bien saisi l'idée à la moitié déjà.
Les chapitres s'alternent entre ce qu'à vécu Tonie au lycée et des passages où elle est incarcérée..Voilà qui est intéressant et qui me plait toujours. En général, ça retient bien mieux mon attention de cette façon. Mais pas ici. Les passages sur sa vie en prison sont longuets également. Elle vit des choses atroces et est harcelée là-bas comme on peut s'y attendre. La vie en prison est loin d'être toute rose. Un manque d'originalité donc.
Enfin, par rapport au dénouement: j'en attendais beaucoup. Vraiment. J'ai mis de nombreux espoirs dessus et...non. Encore une fois ce n'est pas possible. La fin n'est pas du tout crédible surtout une scène de la fin. Je ne peux rien en révéler mais j'ai souri en lisant ce passage tellement je ne peux m'imaginer cela. Au final, le tout est assez attendu et on connait le meurtrier dès le début du livre ou presque.

Le point positif est tout de même le style de l'auteur, assez agréable à lire. Je pense que je n'aurais pas dû faire sa connaissance avec ce roman en particulier en fait.
 C'est un livre qui se lit vite mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je pense que le thème du harcèlement est une vraie bonne idée mais mal utilisée. Et un peu plus d'actions n'aurait pas été de refus...
Par ailleurs, je sais que de nombreux blogueurs ont apprécié ce thriller. Ceci n'est donc que mon avis.


 ♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier l'agence LP conseils pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur: Chevy Stevens vit dans un ranch sur l’ile de Vancouvert, où elle a grandi.  Contre toute attente, c'est en débutant sa carrière comme agent immobilier que l'inspiration lui vint, en imaginant les choses horribles qui pourraient lui arriver.  Son premier roman, La Cabane de l'enfer, a été vendu dans 21 pays.

Les sorties littéraires de mars qui me font envie

Éditions Piranha le 5 mars


Bingo Mwolo est le coureur à pied le plus rapide de Nairobi… et sans doute du monde. À quinze ans, il en paraît à peine dix et c’est grâce à cela et à sa rapidité qu’il parvient à ne pas se faire remarquer par les policiers corrompus lorsqu’il court livrer leurs doses de drogue aux clients blancs de son boss.
Après avoir été le témoin du meurtre du plus important dealer de Nairobi, la vie pourtant déjà risquée de Bingo devient bien plus dangereuse encore. Pris au beau milieu d’une lutte entre parrains de la pègre, il trouve refuge dans un étrange orphelinat dirigé par un prêtre qui ne fait pas que propager la parole de Dieu mais est également à la tête d’un commerce lucratif et peu honnête. Et puis, il y a aussi Thomas Hunsa, un peintre, client de Bingo, qu’il croit être son meilleur atout pour échapper à la misère si il arrive à persuader le monde qu’il n’est pas seulement le coureur le plus rapide, mais aussi le meilleur marchand d’art de Nairobi…

Éditions Le Cherche Midi le 5 mars

 
Parfois, il faut savoir quitter sa vie... Un matin comme un autre à Manchester. Ben Coleman se réveille, sa femme Emily n'est pas près de lui. Elle n'est pas non plus dans la maison. Il commence à la chercher, sans trop d'inquiétudes... au début. Londres. Ce matin, Emily est arrivée en train de Manchester. Derrière elle, elle a laissé sa vie. Un mari charmant, un fils adorable, une maison ravissante. Sa nouvelle existence ? Une fausse identité, un appartement miteux, un travail sans avenir... Qu'est-ce qui peut ainsi pousser une femme à abandonner une vie en apparence équilibrée ? Que cherche-t-elle à fuir ?

Éditions Presses de la Cité le 5 mars

  Bockarie et Benjamin sont des survivants de la guerre civile en Sierra Leone. De retour dans leur village, ils ne trouvent qu'un tas de ruine recouvert d'ossements. Ils tentent de reconstruire leur vie sur les bases d'une paix fragile, dans un pays aux mains des investisseurs étrangers où la corruption et la misère règnent. 

Éditions Pocket Jeunesse le 5 mars 

Lycéenne parfaite, athlète accomplie aux notes maximales, Emma n'a pourtant qu'une amie, Sara, et ne sort jamais. Personne ne la connaît vraiment. C'est ce mystère qui attire immédiatement Evan, tout juste arrivé de San Francisco. En quelques jours, il va bouleverser le quotidien bien huilé de la jeune fille, et devenir sa raison de vivre. Mais il ignore qu'en tentant coûte que coûte d'entrer dans sa vie, il la menace directement. En effet, Emma vit chez son oncle et sa tante qui la maltraitent quotidiennement, parfois jusqu'au sang. Et si elle fait profil bas, c'est avant tout pour que personne ne remarque ses nombreux bleus...


 Darcy Patel, dix-huit ans, a mis l'université entre parenthèses. Elle vient de signer un contrat pour publier son premier roman, "Afterworlds". L'histoire de Lizzie, une ado qui échappe de justesse à une attaque terroriste en simulant la mort.
Tandis que la jeune Darcy écrit et plonge dans l'effervescence de la scène littéraire new-yorkaise, Lizzie passe de notre monde à un monde intermédiaire, un lieu entre la vie et la mort, où elle va dénouer les secrets du passé... Et rencontrer le garçon de ses rêves...


Éditions Michel Lafon le 5 mars


Il était une fois une magnifique princesse, prénommée Cathy, qui vivait un conte de fées avec son prince charmant, Ben, dans leur ravissant château F3 parisien. Mais bizarrement, les contes de fées ne précisent pas que le prince charmant est parfois infidèle ! D’ailleurs, Ben cache bien son jeu : c’est en fait un séducteur compulsif, qui carbure à la vodka-orange. Jusqu’au jour où la mort de sa mère le plonge dans une terrible crise  existentielle.
Son chemin croise alors celui de Claire, une coach-thérapeute déjantée, qui lui lance un défi : accepter de Cathy ce qu’il se permet lui-même. Pour Ben, le cauchemar commence… Il va se retrouver dans des situations désopilantes qui l’obligeront à voir les choses en face : si le prince charmant est infidèle… la princesse peut l’être aussi !
Éditions MSK le 11 mars

  Dans le royaume de Norta, la couleur de votre sang décide du cours de votre existence. Sous l’égide de la famille royale, les Argents, doués de pouvoirs hors du commun, règnent sur les Rouges, simples mortels, qui servent d’esclaves ou de chair à canon.
Mare Barrow, une Rouge de dix-sept ans, tente de survivre dans une société qui la traite comme une moins que rien. Quand elle révèle sans le vouloir des pouvoirs extraordinaires et insoupçonnés, sa vie change du tout au tout. Enfermée dans le palais royal d’Archeon et promise à un prince argent, elle va devoir apprendre à déjouer les intrigues de la cour, à maîtriser un don qui la dépasse, et à reconnaître ses ennemis, pour faire valoir l’indépendance de son peuple.

 Éditions JC Lattès le 11 mars

Durant toute leur enfance, Nick et sa cousine Helena ont partagé des étés radieux à Tiger House, la maison familiale sur l’île de Martha’s Vineyard. Alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, les deux jeunes femmes rêvent de grandes choses dans un monde où tout leur semble possible. Helena part pour Hollywood où elle va se remarier, tandis que Nick retrouve son jeune époux, Hughes, sur le point de rentrer de Londres où le conflit l’a mené.
Chaque été, elles retournent à Tiger House avec mari et enfants et retrouvent un environnement de fêtes et de cocktails, de clair de lune et de jazz. Mais les choses ne se passent pas comme elles l’avaient imaginé l’une et l’autre et, au fil des années, les séjours à Tiger House se compliquent. Un été, à l’aube des années 1960, Daisy, la fille de Nick, et Ed, le fils d’Helena, font une sinistre découverte. La famille se trouve alors définitivement plongée dans la tourmente et déchirée par les mensonges et les secrets soigneusement enfouis jusque-là.

Éditions Flammarion le 11 mars

  Emile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l’accompagner… C’est l’histoire d’un adolescent né dans une famille inclassable, l’histoire d’un premier amour, miraculeux et fragile. C’est l’histoire d’un voyage initiatique et rocambolesque où la vie prend souvent au dépourvu, mais où Venise, elle, sera au rendez-vous.


Éditions Grasset

« Prenez une inspiration, soufflez, et suivez ma voix, rien que ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l'Alabama dans les années cinquante. Passez les ruisseaux, les fleuves, l'océan, survolez New York, puis cap au Sud, bifurquez, vous voici en Alabama, capitale : Montgomery. Regardez vous, votre corps change, vous êtes dans la peau et l'âme de Claudette Colvin, jeune fille de quinze ans sans histoire… Depuis toujours, vous savez qu'être noir ne donne aucun droit mais beaucoup de devoirs. Quand vous faites les courses vous devez rester à l'extérieur, tendre votre liste et attendre que l'on vous serve. Pour des chaussures, il vous faut dessiner l'empreinte de votre pied sur un bout de papier, le tendre à la vendeuse, lui désigner depuis l'extérieur le modèle et l'acheter sans l'avoir essayé… »

Éditions Robert Laffont le 12 mars 


Tout semble a priori opposer Subhash et Udayan. Autant l'aîné, Subhash, est introverti et respectueux des us et coutumes, autant son cadet de quinze mois, Udayan, se montre exubérant et rebelle à l'ordre établi. Une ressemblance physique troublante et un indéfectible lien familial unissent cependant les deux frères. Issus de Tollygunge, un quartier modeste de Calcutta, ils ont également en commun d'être des élèves brillants. Quand ils deviennent jeunes adultes, leurs chemins se séparent : Subhash choisit de poursuivre ses études de doctorat aux États-Unis, tandis qu'Udayan décide de rester enseigner dans un lycée technique de Calcutta.
À Rhode Island, ou il a émigré, Subhash mène une vie rangée de célibataire, aussi studieuse que monotone ; à Tollygunge, au contraire, et bien que désormais marié et demeurant toujours sous le même toit que leurs parents, Udayan fraie avec les mouvements clandestins en lutte contre le pouvoir en place. Par-delà les océans, la correspondance entre les deux frères s'espace et finit par s'interrompre. Jusqu'au jour ou Subhash reçoit le message suivant : « Udayan tué. Reviens si tu peux. » De retour en Inde, Subhash fait la connaissance de Gauri, la femme d'Udayan. Enceinte, elle est rejetée par sa belle-famille. Subhash lui propose de le suivre aux États-Unis et de s'occuper de l'enfant de son frère. Ce qu'elle accepte.

Éditions Fleuve le 12 mars

La vie nous rattrape souvent au moment où l’on s’y attend le moins. Pour Pierre-Marie, romancier à succès (mais qui n’écrit plus), la surprise arrive par la poste, sous la forme d’un mystérieux paquet expédié par une lectrice. Mais pas n’importe quelle lectrice ! Adeline Parmelan, « grande, grosse, brune », pourrait devenir son cauchemar… Au lieu de quoi, ils deviennent peu à peu indispensables l’un à l’autre. Jusqu’au moment où le paquet révèlera son contenu, et ses secrets... Ce livre va vous donner envie de chanter, d’écrire des mails à vos amis, de boire du schnaps et des tisanes, de faire le ménage dans votre vie, de pleurer, de rire, de croire aux fantômes, d’écouter le Jeu des Mille Euros, de courir après des poussins perdus, de pédaler en bord de mer ou de refaire votre terrasse. Ce livre va vous donner envie d’aimer. Et de danser, aussi !

Éditions Sonatine le 12 mars


Après un procès qui a passionné l'Amérique, la jeune Janie Jenkins est reconnue coupable de l'assassinat de sa mère, la très fortunée et très mystérieuse Marion Dressner. Dix ans plus tard, le procès est révisé en appel, la libération de Janie scandalise le pays, convaincu de la culpabilité de la riche héritière. Janie est-elle coupable ou innocente ? Elle-même n'en a pas la moindre idée. Trop ivre la nuit du meurtre, elle n'a plus aucun souvenir de ses faits et gestes. Ne lui reste en mémoire que les deux derniers mots prononcés par sa mère, deux mots mystérieux qui vont la conduire à aller chercher les réponses à toutes les questions qu'elle se pose dans une petite ville du Middle West. 

Éditions Don Quichotte le 12 mars


 Mado, jolie pépette de soixante-dix-sept ans, est en maison de retraite. Seulement voilà, elle a le méchant sentiment de vivre en marge de la vie, cloisonnée entre les murs de cet asile de vieux. Delphine et Magali, ses petites-filles, veillent au grain mais ses copains de toujours, Jacky et Ferdinand, organisent un plan pour la faire évader...

Éditions Gallimard Jeunesse le 12 mars

 
Noah et Jude vivent en Californie. Les jumeaux sont très proches bien que différents : Noah, le solitaire, dessine à longueur de temps et Jude, l'effrontée, est passionnée par la sculpture. Mais les premiers troubles de l'amour et du désir bouleversent leur relation et leurs chemins se séparent.

Éditions Flammarion le 18 mars

 Stephanie Harker franchit les contrôles de sécurité à l'aéroport quand elle voit son fils, devant elle, se faire embarquer par un homme en uniforme. Prise de panique, elle sonne l'alerte. Mais les autorités n'ayant pas assisté à la scène la pensent folle et le fuyard a du temps pour s'éloigner. Alors que Stephanie raconte sa version des faits au FBI, il devient évident que cette histoire est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Pourquoi quelqu'un voudrait kidnapper Jimmy ? Par quels moyens Stephanie peut-elle le faire revenir ?

Éditions Milady le 20 mars

 
 Claire mène une vie heureuse en compagnie de son mari et de ses deux filles. Mais son bonheur est de courte durée : elle découvre qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Sa mémoire part à la dérive, et elle oublie ce qu'elle croyait gravé en elle pour toujours. Pour lutter contre sa disparition, son mari lui offre un carnet dans lequel elle notera tout ce qu'elle n a pas encore oublié. Une façon de faire comprendre à ses filles que même si ses jours sont comptés, la vie a encore de beaux jours devant elle.


Et vous, quelles sont les nouvelles sorties qui vous tentent?

dimanche 1 mars 2015

Bilan livresque de février

Février touchant à sa fin il est temps de faire le bilan de mes lectures du mois de février.


Ce que j'ai lu ce mois-ci


http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/mere-parfaite-de-casey-b-dolan.html  http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/fairfield-ohio-de-mia-topic.htmlhttp://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/linvention-des-ailes-de-sue-monk-kidd.html

http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/le-ciel-apres-la-pluie-de-clara-sanchez.htmlhttp://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/et-tu-nes-pas-revenu-de-marceline.htmlhttp://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/le-musee-de-linhumanite-de-william-h.html


http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/le-secret-de-linventeur-de-andrea-cremer.htmlhttp://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/la-petite-boulangerie-du-bout-du-monde.htmlhttp://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/elle-lui-de-marc-levy.html

http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/le-voile-de-teheran-de-parinoush-saniee.html


Soit un total de 13 livres et de 5 137 pages lues ce moi.
Et 3 coups de ♥!
Le mois de mars sera moins prolifique car je passe mes examens de fin d'année.

Ce que je retiens de ce mois

http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/et-tu-nes-pas-revenu-de-marceline.html
Un magnifique témoignage à lire!


http://aujardinsuspendu.blogspot.fr/2015/02/linvention-des-ailes-de-sue-monk-kidd.html

Un livre sur l’esclavage et la condition de vie difficile des femmes à cette époque


Un livre que j'ai adoré de bout en bout alors qu'il fait plus de 500 pages. Totalement sous le charme!

Et vous, quel est votre bilan du mois ? Votre coup de cœur du mois ?