jeudi 19 février 2015

La fille sans nom de Angelika Klüssendorf

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Presses de la Cité
Nombre de pages: 208 pages


Quatrième de couverture: C'est l'histoire d'une fille livrée à la fureur destructrice d'une mère infantile et sadique. La fille se défend comme elle peut contre cette femme instable, mais aussi contre le monde extérieur : les adultes qui la jugent, ses camarades de classe qui l'évitent. Elle tourmente son petit frère, vole dans les magasins, partout elle se distingue par son comportement asocial. Jamais elle ne demande d'aide. A qui, d'ailleurs, pourrait-elle s'adresser ? Elle est seule et doit se construire seule. C'est la trajectoire bouleversante d'une fille mal aimée qui, malgré tout, possède une force et un appétit de vivre qui lui permettent d'avancer.


Mon avis: L'auteur, à travers ce roman, nous livre une histoire dure et racontée de façon assez froide. Une certaine distance qu'a choisi d'instaurer l'auteur dès le début du livre. Cela m'a perturbé un peu. 

Cette fille sans nom, est une enfant qui joue de malchance dans la vie. Elle est livrée à elle-même avec son petit frère pour compagnon d'infortune. Elle fait ce qu'elle peut pour survivre dans ce sombre monde. Aucune joie ne vient égayer sa vie. Cela m'a beaucoup touché. Je me suis demandée comment elle faisait pour continuer à vivre comme ça ?
En effet, la mère, comme elle est appelée dans le roman, est une femme horrible. La plupart du temps, elle ne s'occupe pas de ses enfants et lorsqu'elle pense à eux, elle les bat ou les enferme à la cave. Elle a un côté sadique très prononcé et m'est apparue comme un monstre. Ce qui l'intéresse en réalité est d'enchainer les conquêtes, de boire et dormir.  Les enfants ne mangent presque rien ce qui leur vaut bon nombre de moqueries de la part des autres enfants. Tout est difficile dans cet environnement. Pour arriver à se nourrir, la petite va donc voler ce qui lui vaut des ennuis avec la police plusieurs fois. 
L'auteur est parfaitement parvenue à faire ressortir l'ambiance qui régnait en RDA à cette époque de l'histoire. 
Un roman froid, très noir, il faut s'y attendre en le lisant. Pour ma part, je savais tout à fait de quoi il en retournait et ce qui m'intéressait était de faire la rencontre de cette jeune fille sans nom qui vit dans un monde emplit de difficultés. Cependant, je ne pensais pas que l'auteur adopterait un ton si neutre. J'ai vraiment eu la sensation qu'elle relatait des faits plus qu'autre chose. Elle ne cherche pas à enrober les choses mais les raconte comme elles se passent. 
La fille sans nom a su me toucher car même si le style d'écriture est particulier, il est compliqué, je pense, de rester sans empathie pour elle. Par moments, j'ai même eu envie de la secouer et de lui dire d'arrêter ses bêtises, notamment les vols. J'ai espéré une belle fin pour elle, tout le long du livre. 

En bref, un style d'écriture particulier mais cela fonctionne tout de même car La fille sans nom est émouvante.


♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Presses de la Cité pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Angelika Klüssendorf a grandi à Leipzig, en RDA, dans les années 1960 et a pu finalement rejoindre l'Allemagne de l'Ouest en 1985.   Elle vit aujourd'hui à Berlin et consacre son temps à l'écriture.   "La Fille sans nom" a reçu le prestigieux prix littéraire Hermann Hesse en 2014. 

 

3 commentaires:

  1. Un livre qui m'intrigue , après ta chronique je ne sais pas encore si je vais me laisser tenter .

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  2. Ce livre a l'air très sympa et particulier :)

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  3. Cette femme porte bien son nom, elle a l'air vraiment horrible. Je n'aime pas tellement les livres à l'atmosphère lourde et tragique.

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