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mardi 17 avril 2018

Ce soir on regardera les étoiles... de Ali Ehsani

Ce soir on regardera les étoiles de Ali Ehsani
Date de parution : Février 2018
Editions : Belfond
Nombre de pages : 320 pages

Quatrième de couverture : La guerre, c'est le quotidien d'Alì, huit ans. Les rues de Kaboul englouties sous les tirs de mortier, les terrains de foot improvisés au milieu des décombres, le petit garçon est habitué. Mais un soir, au retour de l'école, c'est sa maison qui a disparu et, avec elle, ses parents.
Sans famille ni argent, Alì et son grand-frère Mohammed prennent la route. Direction l'Iran, la Turquie, la Méditerranée, d'autres rives, à la recherche d'autres étoiles sous lesquelles trouver refuge.

Cinq ans plus tard, Alì est devenu un adolescent. Un gamin de treize ans cramponné au châssis d'un poids lourd en partance pour l'Italie. Un jeune homme épuisé, qui rassemble ses forces pour fuir, toujours plus loin. Seul.
Car Mohammed, son grand frère, son héros, s'est égaré en chemin… Qu'est-il arrivé ? Les deux garçons pourront-ils jamais tenir leur promesse d'être réunis, libres et heureux, sous les étoiles ?

mardi 10 janvier 2017

Nos 14 novembre de Aurélie Silvestre


Date de parution : Novembre 2016
Editions : JC Lattes
Nombre de pages : 276 pages

Quatrième de couverture : « C’était un vendredi, la vie était belle ». Le cauchemar est arrivé un soir de novembre sans crier gare et la vie d’Aurélie ne sera plus jamais comme avant. Matthieu avait prévu de rentrer tôt après le concert d’Eagles of Death Metal. A 21h46, il lui envoie son dernier texto : « ça, c’est du rock ». Quelques secondes plus tard, les terroristes entrent au Bataclan et font basculer des dizaines de familles dans l’horreur. Matthieu ne reviendra pas. Aurélie, au moment du drame, est mère de leur fils de trois ans et enceinte de cinq mois. Entre deuil et naissance, le livre raconte, d’un automne sanglant à un printemps layette, le combat invisible et émouvant d’une jeune femme qui ne veut pas renoncer à l’énergie, à la joie et au bonheur. Comment préparer une naissance lorsque l’on pleure le père de l’enfant à venir ? Comment rebondir quand tout vous assigne au statut décourageant de victime ? En partant de photos qui disent la quotidienneté de l’absence et la puissance de la vie qui s’accroche, elle témoigne de ce que fut une histoire d’amour assassinée et de ce que sera sa famille, amputée mais debout. Quand la vraie vie ressemble à une tragédie où la mort et la vie se livrent un combat féroce.

mercredi 4 janvier 2017

Maligne de Noémie Caillault


Date de parution : Février 2016
Editions : Payot
Nombre de pages : 96 pages

Quatrième de couverture : Quand on a 27 ans et qu'on apprend qu'on a une boule de six centimètres dans le sein gauche, forcément on a peur. Et puis on se bagarre. Et on pleure. Et on en rit. Maligne, c'est l'histoire de Noémie. C'est l'histoire de l'imprévu. C'est l'histoire d'un corps. C'est l'histoire d'une jeune femme bouleversante qui se bat contre le cancer avec la plus belle des armes : l'amour de la vie.

dimanche 27 septembre 2015

Paradis amer de Tatamkhulu Afrika


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 304 pages

Quatrième de couverture: Un vieil homme, Tom Smith, reçoit une lettre et un colis de la part d'une personne qu'il n'a pas vue depuis cinquante ans : Danny, avec qui il fut prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp dirigé par les Italiens, en Afrique du Nord. Dans cette intimité contrainte, tous deux se surprirent à ressentir l'un pour l'autre des sentiments très forts qui les aidèrent à supporter les conditions terribles de détention, mais qui furent aussi source de conflits violents et passionnés. Lorsque la guerre s'acheva, leurs routes se séparèrent... 

 Mon avis: Ce livre a su susciter mon intérêt dès lecture de la quatrième de couverture. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas banal de découvrir un témoignage sur une relation amoureuse entre deux hommes pendant la guerre. Un point de vue, une histoire que j'ai eu envie de découvrir pour cela.

Le jeune Tom se retrouve bien malgré lui (et comme beaucoup d'autres évidemment) au milieu de cette guerre. Son caractère ne l'aide pas car il n'est pas courageux et préfère suivre les autres. Il n'a donc rien d'un leader mais cela ne l'empêche pas de s'attirer l'affection de Douglas. Un ancien infirmier qui va lui éviter quelques misères. Il s'agit d'une amitié un peu à sens unique car Douglas a des façons de s'exprimer plutôt efféminées. Une façon d'être qui dérange beaucoup de soldats et de prisonniers et Tom également. Malgré cela, ils restent amis d'autant plus que Tom a beaucoup à y gagner.

Le véritable changement qui va avoir lieu dans sa vie de prisonnier est sa rencontre avec Danny. Un jeune homme qui pratique la boxe et dont le corps ne laisse pas indifférent Tom. Une relation d'amitié assez exclusive naît mais les choses n'iront pas plus loin. Je suis désolée de devoir le dire et révéler une partie du livre mais il ne se passe pas grand chose il faut bien l'avouer. Je m'attendais vraiment à une histoire d'amour dans un contexte très particulier certes et en réalité il n'y a rien. Tom et Danny se battent contre leur attirance mutuelle car ils ne sont pas homosexuels. Danny est marié et souhaite vite retrouver sa femme pour avoir des enfants. Il a en horreur les autres hommes du camp qui ont des relations entre eux. Une ligne à franchir qui ne le sera pas et c'est tout là l'art de l'auteur. Tous deux ne sont pas homosexuels mais les hommes peuvent être attirés par d'autres hommes. Où est la place de l'étiquette, de l'identité ? De la virilité ? Est-ce une attirance passagère ou de l'amour ? Des questionnements et un livre tout en nuance qui doit sa réussite en cela. Pour ma part, j'en attendais plus cela reste donc mitigé pour moi. Je pense tout de même que c'est un livre à découvrir pour s'approcher un peu plus de la complexité de l'homme même dans les pires moments de sa vie. 

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les Presses de la cité et Babelio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Poète et écrivain, Tatamkhulu Afrika (1920-2002) est né en Égypte d'un père égyptien et d'une mère turque. Ses parents meurent lorsqu'il est encore enfant, il est alors recueilli par des amis de la famille en Afrique du sud. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, tandis qu'il se bat en Afrique du Nord, il est fait prisonnier à Tobrouk, en Libye ; c'est cette expérience qui sera à l'origine de la rédaction de Paradis amer. De retour dans son pays d'adoption, il devient fervent militant anti-apartheid, et se retrouve enfermé pendant onze ans dans la même prison que Nelson Mandela.


vendredi 13 mars 2015

424 pas de Diogo Mainardi

Date de parution: Février 2015
Éditions: Flammarion
Nombre de pages: 178 pages


Quatrième de couverture:  Diogo Mainardi et son fils Tito reviennent devant l’hôpital Lombardo de Venise, où une erreur médicale a laissé Tito paralysé à la naissance. Cheminant lentement vers le lieu où leur vie a basculé, Mainardi puise chez ses maîtres la force de dépasser une épreuve d'autant plus tragique qu'elle aurait pu être évitée. De Marcel Proust à Neil Young, de Sigmund Freud à Humpty Dumpty, du Venise de la Renaissance à Assassin's Creed, il compose un monde dont Tito devient le centre. Tout à la fois déclaration d'amour d'un père à son fils, hommage au courage de l'enfant et entreprise érudite d'acceptation de la différence, 424 pas est un livre qui touche au cœur. 

Mon avis: Diogo Maraini a souhaité que sa femme accouche à l’hôpital de Venise. Un choix qui va le hanter pendant longtemps. Après avoir effectué de nombreuses recherches il se rend peu à peu compte qu'il n'est pas le seul responsable. Il y a l'architecte de cet hôpital sans qui tout cela n'aurait pas eu lieu. En effet, ce récit est parsemé de nombreux aspects relatifs à l'histoire ou à l'art. La plupart du temps il s'agit d'hommes ayant agi par orgueil ou qui ont présumé de leur talent ou de leur force. Un des passages qui m'a le plus touché, dans cette galerie de portraits, est celui concernant les enfants handicapés pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai pu apprendre, qu'à l'origine de tout cela, il y a un père qui a demandé au Führer d'envoyer son médecin personnel examiner son tout jeune fils né handicapé et idiot afin qu'il soit tué. Il ne s'agit que d'un court passage mais qui m'a glacé d'effroi. Comment peut-on demander de tuer son fils de 5 mois..?
Il y a donc aussi la question de notre propre regard sur les personnes handicapées ainsi que leur place dans la société encore actuellement.

Dans les premières pages du récit, une certaine culpabilité est palpable ainsi qu'une souffrance. Mais l'essentiel est loin d'être cela. Il s'agit d'un père qui aime son fils tel qu'il est. Pendant longtemps ses parents ont tenté diverses méthodes de différents neurologues avant de comprendre que Tito ne sera jamais comme les autres.  Un enfant qui vit dans son monde avec l'amour de sa famille. 

"Je suis le père de Tito. Je n'existe que parce que Tito existe"
 
De plus, de nombreuses photos personnelles jalonnent le texte ce qui donne un sentiment d'intimité encore plus développé. On peut facilement se représenter ce petit garçon et toutes les étapes par lesquelles il est passé. C'est une des premières fois, je pense, que je vois un témoignage comportant des photographies. C'est original et j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur partageait quelque chose avec nous, lecteur. 

C'est un livre écrit à la façon d'une lettre adressée à son fils. C'est ainsi que je l'ai ressenti en tout cas. A travers son récit, ce père témoigne de l'amour qu'il a pour lui. Tout son monde tourne autour d'un seul être: Tito.Son infirmité due à une erreur médicale prend toute la place dans la vie de cette famille. Des vies qui se trouvent bouleversées et qui reprennent espoir à chaque nouveau pas qu'effectue Tito.   

"Quand j'ai vu Tito dans sa couveuse, le jour de sa naissance , j'ai compris que je l'aimerais et l'accueillerais pour toujours. "

Un livre qui m'a donné des frissons tout le long de ma lecture. C'est le combat d'un père pour son fils, un combat quotidien dont l'essence n'est qu'amour.

 ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur:  Diogo Mainardi Briso est né à Sao Paulo le 22 septembre 1962 Il est écrivain , producteur, scénariste films chroniqueur brésilien .

 


jeudi 12 février 2015

Et tu n'es pas revenu de Marceline Loridan-Ivens

Date de parution: Février 2015
Éditions: Grasset
Nombre de pages: 107 pages


Quatrième de couverture:  « J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille. »


Mon avis: 

Marceline qui a été déportée en même temps que son père, se livre dans ce court récit. En réalité, c'est plus une lettre ouverte écrite pour son père, mort au camp d'Auschwitz. Un cri d'amour qui m'a déchirée le cœur. L'auteur,avec une grande délicatesse, nous parle de ce manque terrible, de sa volonté de vivre malgré tout mais son impuissance, au final, à le faire totalement. Toute sa vie est hantée par les camps et les horreurs vécues, vues, subies. Mais, aussi par cette disparition tragique. D'une certaine façon, Marceline s'est retrouvée orpheline. Elle qui a survécu et a fini par retrouver une grande partie de sa famille: sa mère, ses sœurs et son petit frère, n'a plus jamais été en phase avec eux. Le lien qui l'unit à sa mère est très différent de celui qu'elle avait avec son père. Au sortir des camps, sa mère ne veut pas en parler et fait mine de rien. Pas forcément dans une mauvaise intention d'ailleurs mais cela fait souffrir Marceline qui ne peut se résoudre de continuer sa vie sans la présence de son père. 

 "Aujourd'hui encore quand j'entends dire Papa, je sursaute, même soixante-quinze ans après, même prononcé par quelqu'un que je ne connais pas. Ce mot est sorti de ma vie si tôt, qu'il me fait mal, je ne peux le dire que dans mon for intérieur, surtout pas l'articuler. Surtout pas l'écrire." 


L'auteur souligne l'obligation de survivre dans les camps de l'horreur, coûte que coûte mais plutôt comme un robot. Vivant sans l'être vraiment. On devient l'ombre de soi-même dans un monde qui semble avoir perdu toute once d'humanité. C'est aussi une femme qui a porté de nombreuses culpabilités, celles des personnes chères qui ont disparu. 
Cependant, même si les camps hantent ce livre, il ne traite pas que de cela. Marceline parle à son père, de sa vie de femme. Une femme, qui devenue adulte s'est révoltée, s'est battue pour l'Algérie notamment. Elle lui conte ses amours et son non désir d'avoir des enfants.
Elle parle également des évènements tragiques plus récents, comme le 11 septembre 2001 ,où là, encore, elle a souhaité mourir pour ne plus avoir à affronter ce monde cruel par moments.

Un livre écrit avec une grande délicatesse qui m'a touché en plein cœur. Une pépite. A lire absolument.
Certains passages m'ont donné des frissons comme celui-ci: "Il y a deux ans, j'ai demandé à Marie, la femme d'Henri: "Maintenant que la vie se termine, tu penses qu'on a bien fait de revenir des camps ?" Elle m'a répondu: "Je crois que non, on n'aurait pas dû revenir. Et toi qu'est-ce que tu en penses ? " Je n'ai pas pu lui donner tort ou raison, j'ai juste dit: "Je ne suis pas loin de penser comme toi." Mais j'espère que si la question m'est posée à mon tour juste avant que je ne m'en aille , je saurai dire oui, ça valait le coup".


♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Un mot sur l'auteur: Marceline Loridan-Ivens, née en 1928, déportée à Auschwitz-Birkenau avec son père, a été actrice, scénariste, réalisatrice. On lui doit notamment La petite prairie aux bouleaux, avec Anouk Aimée (2003), de nombreux documentaires avec Joris Ivens, et Ma vie balagan (Robert Laffont, 2008).


mardi 23 décembre 2014

Wave de Sonali Deraniyagala

Date de parution: Septembre 2014
Éditions: Kero
Nombre de pages: 288 pages
ISBN: 978-2366581140


Quatrième de couverture:  Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l’Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l’histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l’insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d’horreur. La matière de ce livre, c’est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l’inimaginable.


Mon avis: C'est un témoignage bouleversant qui n'a pu que me toucher. L'auteur nous livre son histoire avec pudeur et poésie. J'ai tenté de me mettre à sa place et d'imaginer sa douleur alors qu'une grande partie de sa famille meurt à cause du tsunami. Un livre qui traite du deuil et de la reconstruction de soi après un traumatisme.
Les souvenirs qu'elle conserve de ses personnes aimées et perdues nous permet d'avoir l'impression qu'elles continuent à vivre grâce et à travers eux. 
Alors qu'elle est au bord de la folie, elle trouve la force revenir à la vie. Je n'ose imaginer ce par quoi elle a du passer. Son récit est dur mais important car il témoigne de la force dont peut faire preuve l'être humain face aux épreuves de la vie. 
Il n'y a pas eu un moment pendant ma lecture où je me suis ennuyée ou je me suis demandée pourquoi elle racontait tel événement... Touchant et bouleversant de bout en bout. 

Un témoignage que je n'oublierai pas de sitôt, un pur coup de cœur! 


  ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
 
Je tiens à remercier les éditions Kero pour cette lecture et ce partenariat
 
Un mot sur l'auteur:  Sonali Deraniyagala a perdu toute sa famille lors du tsunami de 2004 alors qu’elle était en vacances au Sri Lanka. Ce livre est le récit de ce drame, sa peine et des années qui ont suivi.
 

dimanche 14 septembre 2014

La mécanique des fluides de Lidia Yuknavitch

Date de parution: Septembre 2014
Éditions: Denoël
Nombre de pages:  336 pages
ISBN:  9782207117552
Titre VO:  The Chronology of Water
Traduction: Guillaume-Jean Milan


Quatrième de couverture:  Nageuse depuis sa plus tendre enfance et espoir pour les Jeux olympiques, Lidia cherche à tout prix à échapper à un univers familial malsain et oppressant, entre un père alcoolique et une mère dépressive. Elle accepte une bourse sportive pour entrer dans une université au Texas, mais est renvoyée aussi sec pour consommation de drogues et d’alcool. Lidia décide alors de participer au projet d’écriture de Ken Kesey, auteur culte de Vol au-dessus d’un nid de coucou, car, elle en est convaincue, l’écriture est sa vocation.


Mon avis: Un livre qui me laisse encore une fois une drôle d'impression! J'ai aimé certains éléments,  d'autres moins...

Pour tout dire, dès lecture de la première page, je me suis prise une vraie claque! L'auteur entame son récit de façon directe, sans détour et ce premier passage du texte est particulièrement dur. Elle nous livre la mort de sa fille avec des détails qui font froid dans le dos. Tout de suite ma première impression a été whaouh, dans quoi je me suis lancée??! Je pense que je ne m'atttendais pas du tout à ce commencement et ce ton.

La suite n'est pas moins douloureuse...En effet, Lidia a connu l'inceste durant son enfance. Son père la violait ainsi que sa soeur, plus âgée qu'elle. Dès qu'elle a pu, sa soeur a quitté la maison pour aller à la fac. Elle perd alors sont seul point d'ancrage et se retrouve seule, face à un père dont elle a peur et une mère qui se noie dans l'alcool.

Ce que j'ai ressentie à la lecture de ce livre est la rage qu'elle éprouve envers son père. Une colère terrible et compréhensible qui va l'amener à aller au bout d'elle-même. J'ai éprouvé de l'empathie pour elle, comment ne pas en ressentir quand on voit l'enfance qu'elle a eu. Mais malheureusement, certains passages ont suscités mon incompréhension.

Pendant son entrée à la fac, elle va connaître l'alcool, la drogue et les relations sexuelles sans lendemain. Sa vie va d'ailleurs se résumer à ça pour ainsi dire. Au début je me suis dit, "bon elle emploie pleins de mots crus, vulgaires et j'en passe pour montrer sa déchéance..." oui mais non. Par la suite, cette vulgarité continue et s'amplifie même! Le passage sur les SM m'a bien marqué! Là, je me suis demandé si c'était indispensable et ma réponse est non. Un effet raté.

Le style d'écriture est particulier, beaucoup d'effets de style mais encore une fois, à un moment donnée c'est trop. J'ai eu le sentiment au final, qu'elle avait pleins d'effets en stock et voulait absolument tous les caser. Une écriture plus simple aurait été au service de ce qu'elle avait a nous raconter. 

En bref, un livre qui traite de l'autodestruction avec en toile de fond le thème de l'eau. Et, du retour à la surface grâce à l'écriture. Malgré quelques éléments négatifs voilà ce que je retiendrais de ce livre.


♥ ♥ ♥ ♥ ♥
  
Je tiens à remercier les éditions Denoël pour ce partenariat et cette lecture. 


Un mot sur l'auteur: Lidia Yuknavitch enseigne l'écriture, la littérature, le cinéma et le féminisme à l'Université de l'Oregon. Elle a gagné le prix du Lecteur de l'Oregon et le prix des Libraires de la côté pacifique avec La Mécanique des fluides en 2012. 
 



vendredi 12 septembre 2014

Un homme amoureux de Karl Ove Knausgaard

Date de paution: Septembre 2014
Éditions: Denoël
Nombre de pages: 784 pages
ISBN: 9782207110010 
Titre VO:  Min Kamp II
Traduction: Marie-Pierre Fiquet


Quatrième de couverture:  Un homme amoureux n’est pas un livre comme les autres. Récit autobiographique d’une force littéraire inouïe, il a remporté une avalanche de prix littéraires tout en déclenchant une virulente polémique lors de sa parution. Si, dans La Mort d’un père, Knausgaard abordait le thème du deuil, dans Un homme amoureux, c’est le coup de foudre, la fusion et la séparation, toutes les étapes du sentiment amoureux, qu’il décrit avec la même énergie brute et la même justesse. Car Knausgaard est devenu père et cette expérience bouscule tout sur son passage. Il évoque les luttes quotidiennes d’une vie de famille, les vacances qui tournent mal, l’humiliation des cours de musique prénatale, les disputes avec les voisins, les tensions pendant l'anniversaire des enfants… et comment pousser un landau dans Stockholm quand tout ce que l’on veut faire, c’est écrire. Le lecteur voit, sidéré, la vie de l’auteur-narrateur se dérouler sous ses yeux, dans toute sa rage et sa profonde sincérité : un homme à l'irrépressible envie d’écrire, pour qui l’art et la nature sont un besoin physique, qui oscille en permanence entre énergie vitale et pensées morbides. Un chef-d’œuvre. 


Mon avis: Dès que j'ai lu la quatrième de couverture de ce roman j'ai souhaité le lire. Après sa lecture, je suis mitigée...


Un homme amoureux est un livre où Karl Ove, jeune écrivain, vivant en couple et père de trois enfants nous raconte sa vie quotidienne. Il est père au foyer et s'occupe seul la majorité du temps des enfants pendant que Linda, sa compagne termine ses études. Un rôle qui l'ennuie profondément, certaines anecdotes sont assez drôles à lire je dois dire. 

Sa plus grande envie est d'écrire, d'avoir du temps à consacrer à son métier et sa passion et surtout de se retrouver un peu seul de temps à autre. L'écriture et tout ce qui en est proche (lecture, conférence...) est récurrent dans ce récit. Étrangement, alors que je pensais justement que cet élément allait beaucoup me plaire, ce ne fut pas le cas. Par moments, je me suis ennuyée franchement car l'auteur parle d'auteurs ou de textes qui me sont inconnus et développe assez longuement sa pensée dessus...

L'élément qui m'a le plus plu dans ce livre est le regard qu'il porte sur la vie de couple et de famille. Les passages avec sa compagne m'ont beaucoup intéressés car il met très bien en évidence, je trouve, le sentiment amoureux: tomber amoureux, la phase de fusion avec l'autre, les premières disputes ou divergences et le besoin ensuite de solitude, de se décoller de l'autre. Sa compagne m'a d'ailleurs un peu énervé par moments avec ces crises de colère et d'hystérie même si l'auteur n'est pas tout blanc dans l'histoire. 

C'est d'ailleurs un point qu'il réussit très bien à mettre en exergue dans son livre: la complexité des rapports avec les autres. L'auteur est quelqu'un qui ne se sent pas bien en société, soit parce qu'il ne sait pas quoi dire ou quand il tente une conversation ça échoue, soit parce qu'il s'en fiche totalement! Je ne sais pas si il est tout à fait honnête quand il se raconte mais je trouve qu'il donne l'image d'un homme compliqué, pas lisse. 

Autre point intéressant: j'ai appris de nombreuses choses sur la Suède et la Norvège. L'auteur, qui est norvégien, nous parle des difficultés qu'il a eu lors de son installation en Suède. Je ne pensais pas qu'il y avait un tel fossé entre ces deux pays voisins. Tout ces petits détails qui nous sont donnés à voir m'ont permis d'en savoir encore plus ces pays nordiques.

Malgré ces éléments positifs, je ressors de cette lecture mitigée car autant j'ai su apprécier certains passages et le style d'écriture autant d'autres moments du livre m'ont ennuyé de façon conséquente...


♥ ♥ ♥ ♥ ♥
  
Je tiens à remercier les éditions Denoël pour ce partenariat et cette lecture.


Un mot sur l'auteur:  Né en Norvège en 1968, Karl Ove Knausgaard vit aujourd'hui en Suède avec ses trois enfants. Considérée comme une entreprise unique en littérature, son incroyable autobiographie, divisée en six volumes, l'a fait accéder à une reconnaissance internationale.
 

jeudi 14 août 2014

De l'espoir au désespoir de William Lahcénés

Date de parution: Mai 2014
Éditions: Amalthée
Nombre de pages: 314 pages
ISBN:   978-2-310-01656-8


Quatrième de couverture:  Je ne suis pas écrivain, un concours de circonstance m’a fait prendre la plume et revenir sur mon chemin de vie.
Je suis né bâtard dans les années trente dans un milieu très pauvre. Quand ma mère est morte, c’est ma grand-mère qui m’a recueilli : je me revois, grelottant derrière le poêle à charbon, rêvant de devenir architecte pour offrir à cette femme un logement digne de ce nom, tout confort ! J’étais convaincu de mon potentiel, mais, à onze ans, je ne savais ni lire ni écrire, c’est dire si cette profession m’était inaccessible. C’est à l’armée que je me suis formé jusqu’au niveau d’ingénieur en bâtiment. Et de retour à la vie civile, le diplôme d’architecte, je l’ai décroché !
L’heure de la retraite a sonné, et je me souviens que toute ma vie fut basée sur l’espoir, l’espoir de sortir de la pauvreté, l’espoir d’une vie meilleure… Mais je me souviens aussi de tous les drames qui ont jalonné mon existence, tous ces deuils que j’ai dû faire, je revis les jalousies, les agressions, les plaintes, les maladies, les dépressions, et tout ceci m’entraîne vers le désespoir.


Mon avis: Avec ce livre, j'ai pu lire le récit de vie d'un homme qui fait le bilan de ce qu'il a vécu. L'auteur ne se dit pas écrivain mais il a une jolie plume.

J'étais intriguée par ce livre sans trop pouvoir expliquer pourquoi et je ne savais pas non plus forcément à quoi m'attendre.

L'auteur nous parle de son enfance dans la pauvreté avec un père absent, qui ne le reconnais pas et sa mère qui meurt très tôt. C'est le premier deuil important d'une longue série...Il s'installe alors avec sa grand-mère qui n'a pas plus de moyens financiers que sa mère. Malgré cette pauvreté, c'est un garçon heureux qui grandit dans la mesure où des valeurs importantes lui sont inculquées. Sa grand-mère, par exemple ne se plaint jamais de sa condition. Malheureusement, celle-ci décèdera peu de temps après l'avoir recueilli.

A sa majorité, il décide de s'engager dans l'armée et fait une brillante carrière. N'ayant pas fait d'études plus que ça, il va se montrer déterminé à s’instruire et reprendre ses études. Il deviendra architecte, son rêve d'enfant se réalise alors. 

Malgré une réussite professionnelle assumée, la vie de famille ne se porte pas aussi bien. L'entente avec sa femme se dégrade, une de ses filles se suicide et il y a la fameuse Affaire qui a lieu. Je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette affaire. En réalité, il s'agit d'un membre de sa famille qui le spolie. L'auteur fera de nombreux mois de prisons pour les faits qui lui sont reprochés avant que son innocence soit reconnue.

J'ai apprécié le style de l'auteur assez direct. Cependant, ce qui m'a beaucoup refroidie ce sont les avis personnels de l'auteur qui sont répétés de nombreuses fois tout le long du livre. Pour lui, la France est un pays d'assistés et il n'hésite pas à faire l'apologie de Sarkozy en pensant que seul cet homme peut venir en aide à la France (l'écriture du livre s'est achevée au moment où Sarkozy a été élu). Ce n'est pas juste le fait de ne pas partager ses idées mais je n'ai pas l'habitude qu'un auteur prenne position comme cela dans mes lectures. C'est assez dérangeant et encore une fois très répétitif tout le long du livre...

L'auteur a su montrer à travers ce livre que si l'on se donne les moyens d'y arriver on peut. C'est un message important et c'est ce que j'ai le plus apprécié. A force de travail on peut réussir et atteindre nos objectifs. C'est un message porteur d'espoir. 
La fin du livre est plus sombre avec le décès de son enfant. Un drame dont il est impossible de se remettre et qui porte l'auteur au fond du désespoir.

En bref, mon avis est mitigé ce qui est surtout dû aux positions et avis personnels de l'auteur trop prononcés.

 ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Amalthée pour ce partenariat et cette lecture.


 

samedi 19 avril 2014

Fais de beaux rêves, mon enfant de Massimo Gramellini

Date de parution: Avril 2013
Édition: Robert Laffont
Nombre de pages: 217 pages
ISBN:  2221133218
Titre VO: Fai bei sogni


Quatrième de couverture:  Massimo ne parvient pas à surmonter la perte de sa mère, morte d'un arrêt cardiaque quand il avait neuf ans. Chaque épreuve de la vie ranime ses angoisses et son sentiment d'abandon, sous le regard malveillant de "Belphégor", son double intérieur.
Partant de ses souvenirs d'enfance et jetant un regard sans concession ni apitoiement sur sa vie, Gramellini nous raconte son parcours chaotique et sa renaissance grâce à l'amour et la révélation d'un secret...


Mon avis: Un livre touchant où l'enfant devenu homme porte un regard sur son enfance sans mère.

 Le jeune Massimo perd sa maman pendant l'enfance et cette perte va conditionner sa vie durant de nombreuses années.  

Le récit débute par des souvenirs d'enfance dans la maison familiale. Quand le père de Massimo a perdu sa femme il a continué à s'occuper de son fils. Mais leurs rapports avaient quelque chose de froid et le garçon s'enferme dans une grande solitude. Massimo décrit son père comme étant présent mais pas assez affectivement. C'est un enfant qui est en manque d'amour et qui jalouse ses camarades lorsque leurs mères viennent les chercher à l'école.
Le jeune garçon voue une grande passion pour le football italien et pendant ces moments on sent que la douleur causée par la perte se fait moins ressentir. 

L'auteur met en avant certaines difficultés rencontrées à l'âge adulte dont son rapport avec les femmes, le choix d'une spécialité professionnelle, être père...Celles-ci sont toujours en lien avec la perte de sa mère et seule la vérité peut le délivrer.

J'ai apprécié cette lecture bien qu'il m'a manqué plus d'émotions et de profondeur.
Certains passages m'ont paru un peu long notamment lorsqu'il décrit ses après-midi à jouer au football. Anecdotes un peu trop répétitives. 
Cependant, l'écriture de l'auteur est agréable, avec des touches d'humour et une réelle volonté de partager son histoire et les épreuves traversées. J'aurais juste aimer avoir plus d'émotions...


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 Citation: "Accorde à ma maman un bref repos, Seigneur. Réveille-là, fais-lui un café et renvoie-là tout de suite ici. C'est ma maman, tu as compris? Ou tu la ramènes ici-bas, ou tu me fais venir là-haut. Choisis. Mais dépêche-toi. On va dire que maintenant, je ferme les yeux et que je les rouvre, tu as décidé? Ainsi soit-il."


Un mot sur l'auteur:  Massimo Gramellini est un journaliste et écrivain. Il a publié un roman autobiographique Fais de beaux rêves, mon enfant (Fai bei sogni, 2012), déjà vendu à un million d'exemplaires en Italie.
 




mercredi 4 décembre 2013

La traversée de Philippe Labro

Date de parution: 03/02/1998
Édition: Gallimard
ISBN: 978-2070742233
Nombre de pages: 300 pages

Résumé :  «La maladie qui m'a conduit à la réanimation m'a emmené plus loin que la réa, bien au-delà du cap Horn, dans ce qu'il convient d'appeler une expérience de mort approchée.Au cours de cette traversée, j'ai vu et entendu toutes sortes de choses. Des monstres, des anges, des paysages et des visages, du vide et du trop-plein, de la compassion, de l'horreur et de l'amour. Aux prises avec un bouleversement constant du temps et de la durée ; quand les jours et les nuits n'avaient plus aucun sens, aucune construction ; lorsque je perdais tout repère ; lorsque je revoyais des moments de ma vie ancienne et de ma vie à venir. Lorsque deux Moi-même s'affrontaient en un dialogue permanent, quand l'un de ces deux Moi disait : - Tu vas mourir, laisse aller, c'est foutu, tandis que l'autre Moi répliquait : - Non, bats-toi, il faut vivre.»

Mon avis: Un témoignage intéressant car il nous arrive tous à un moment ou à un autre de nous demander ce qu'il y a après la vie, si la mort est douloureuse, ce que nous laisserons derrière nous, ... Des tas de questions que s'est posé Philippe Labro au moment où il a vécu La traversée.

L'auteur exprime très bien son ressenti face à la peur de mourir, son impuissance et le bonheur de s'en sortir indemne.
Cette expérience de mort approchée lui aura permis de se rendre compte de ce qui importe vraiment: l'amour de ses proches, l'altruisme, être en vie. Un retour aux fondamentaux donc. Il se rend compte que sa vie d'homme de média débordant d'énergie et ne sachant plus où donner de la tête ne lui convient plus. C'est une véritable prise de conscience qui s'opère pour l'auteur.

Il dépeint également la quotidien du personnel d'hôpital qui aident les patients à rester en vie: les médecins et professeurs mais pas seulement: les infirmières, les brancardiers, les aides-soignantes... Ces personnes pour qui nous sommes de passage mais qui prennent soin de nous, un peu comme des enfants. Pendant notre séjour à l’hôpital et particulièrement en Réa, Philippe Labro nous rappelle à quel point notre vie dépend entièrement de ces travailleurs.

En bref, la plume de Labro est parfaitement maîtrisée et mise au service de son art mais malgré tout cela, je n'ai pas "accroché" plus que ça. C'est très bien écrit et intéressant mais il m'a manqué quelque chose.Peut-être parce que je n'ai pas encore vécue cette traversée...

Citation: "Je les ai tous aimés, mais ils sont morts, et je les aime encore, puisqu’ils n’ont jamais quitté ma mémoire. Ce sont les morts de ma vie. Je me demande pourquoi je devrais les rejoindre."

Un mot sur l'auteur:  Philippe Labro est un écrivain, journaliste, réalisateur français et également auteur de chansons.

Ma note: 3,5/5