vendredi 13 mars 2015

424 pas de Diogo Mainardi

Date de parution: Février 2015
Éditions: Flammarion
Nombre de pages: 178 pages


Quatrième de couverture:  Diogo Mainardi et son fils Tito reviennent devant l’hôpital Lombardo de Venise, où une erreur médicale a laissé Tito paralysé à la naissance. Cheminant lentement vers le lieu où leur vie a basculé, Mainardi puise chez ses maîtres la force de dépasser une épreuve d'autant plus tragique qu'elle aurait pu être évitée. De Marcel Proust à Neil Young, de Sigmund Freud à Humpty Dumpty, du Venise de la Renaissance à Assassin's Creed, il compose un monde dont Tito devient le centre. Tout à la fois déclaration d'amour d'un père à son fils, hommage au courage de l'enfant et entreprise érudite d'acceptation de la différence, 424 pas est un livre qui touche au cœur. 

Mon avis: Diogo Maraini a souhaité que sa femme accouche à l’hôpital de Venise. Un choix qui va le hanter pendant longtemps. Après avoir effectué de nombreuses recherches il se rend peu à peu compte qu'il n'est pas le seul responsable. Il y a l'architecte de cet hôpital sans qui tout cela n'aurait pas eu lieu. En effet, ce récit est parsemé de nombreux aspects relatifs à l'histoire ou à l'art. La plupart du temps il s'agit d'hommes ayant agi par orgueil ou qui ont présumé de leur talent ou de leur force. Un des passages qui m'a le plus touché, dans cette galerie de portraits, est celui concernant les enfants handicapés pendant la Seconde Guerre Mondiale. J'ai pu apprendre, qu'à l'origine de tout cela, il y a un père qui a demandé au Führer d'envoyer son médecin personnel examiner son tout jeune fils né handicapé et idiot afin qu'il soit tué. Il ne s'agit que d'un court passage mais qui m'a glacé d'effroi. Comment peut-on demander de tuer son fils de 5 mois..?
Il y a donc aussi la question de notre propre regard sur les personnes handicapées ainsi que leur place dans la société encore actuellement.

Dans les premières pages du récit, une certaine culpabilité est palpable ainsi qu'une souffrance. Mais l'essentiel est loin d'être cela. Il s'agit d'un père qui aime son fils tel qu'il est. Pendant longtemps ses parents ont tenté diverses méthodes de différents neurologues avant de comprendre que Tito ne sera jamais comme les autres.  Un enfant qui vit dans son monde avec l'amour de sa famille. 

"Je suis le père de Tito. Je n'existe que parce que Tito existe"
 
De plus, de nombreuses photos personnelles jalonnent le texte ce qui donne un sentiment d'intimité encore plus développé. On peut facilement se représenter ce petit garçon et toutes les étapes par lesquelles il est passé. C'est une des premières fois, je pense, que je vois un témoignage comportant des photographies. C'est original et j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur partageait quelque chose avec nous, lecteur. 

C'est un livre écrit à la façon d'une lettre adressée à son fils. C'est ainsi que je l'ai ressenti en tout cas. A travers son récit, ce père témoigne de l'amour qu'il a pour lui. Tout son monde tourne autour d'un seul être: Tito.Son infirmité due à une erreur médicale prend toute la place dans la vie de cette famille. Des vies qui se trouvent bouleversées et qui reprennent espoir à chaque nouveau pas qu'effectue Tito.   

"Quand j'ai vu Tito dans sa couveuse, le jour de sa naissance , j'ai compris que je l'aimerais et l'accueillerais pour toujours. "

Un livre qui m'a donné des frissons tout le long de ma lecture. C'est le combat d'un père pour son fils, un combat quotidien dont l'essence n'est qu'amour.

 ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Flammarion pour cette lecture et ce partenariat.


Un mot sur l'auteur:  Diogo Mainardi Briso est né à Sao Paulo le 22 septembre 1962 Il est écrivain , producteur, scénariste films chroniqueur brésilien .

 


2 commentaires:

  1. Un livre qui a l'air très émouvant, ta chronique donne envie de se plonger dans l'histoire de ce père et de son fils.

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  2. Je ne connaissais pas mais tu en parles très bien et cela donne envie de le lire :)

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