Le garçon qui courait de François-Guillaume Lorrain

Date de parution : Janvier 2017

Editions : Sarbacane

Nombre de pages : 288 pages

Quatrième de couverture : Août 1936 : un jeune athlète vient de remporter le marathon aux J.O. de Berlin ; et pourtant, il semble bien triste sur le podium. Il cache son maillot japonais. Car Kiteï Son, alias Kee-Chung, vient de Corée, pays annexé par le Japon, et il a du courir sous les couleurs de l'ennemi. D'où vient-il ? Quelle a été son enfance, dans une petite ville près de la frontière chinoise ? Comment est-il devenu le coureur le plus endurant du monde ? Quelles épreuves a-t-il traversées et quel sera son sort lorsqu'il devra rentrer dans une Corée sous le joug qui voudrait le fêter en libérateur ?...Voici le roman d'une obstination, d'un jeu constant avec le danger et l'effort suprême.

Songe à la douceur de Clémentine Beauvais

Date de parution : Août 2016

Éditions : Sarbacane

Nombre de pages : 240 pages

Quatrième de couverture :Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c'est l'été, et il n'a rien d'autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d'ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s'est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s'aperçoit, maintenant, qu'il ne peut plus vivre loin d'elle. Mais est-ce qu'elle veut encore de lui ?
Songe à la douceur, c'est l'histoire de ces deux histoires d'amour absolu et déphasé - l'un adolescent, l'autre jeune adulte - et de ce que dix ans, à ce moment-là d'une vie, peuvent changer. Une double histoire d'amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski - et donc écrite en vers, pour en garder la poésie. 

Je suis sa fille de Benoît Minville

Date de parution: Septembre 2013

Éditions: Sarbacane

Nombre de pages: 264 pages

ISBN:  978-2848656465

Quatrième de couverture:  C'est l'histoire de Joan, qui a été élevée par son père sur fond de hard rock et de westerns. C'est l'histoire du père de Joan, un visage de plus écrasé par le Grand Capital. C'est l'histoire de Hugo, le meilleur ami de Joan, qui décide de l'accompagner pour quand elle hurle : Il faut que ça change ! Je veux que ça s'arrête ! On va tuer le Grand Patron ! Deux ados embarqués dans un road-trip ébouriffant, sur la N7 direction Nice... Ils ne savent pas ce qui les attend. L'aventure. L'amour. Les rencontres. Fuck la crise, vive la vie

Mon avis: Je me suis prise une grosse claque en lisant ce livre!! 

Joan qui est très proche de son père qui l'élève seul,  voit sa vie du jour au lendemain basculer. Son père qui a perdu son travail fait ce qu'il peut pour se sortir la tête de l'eau mais les factures s'accumulent encore et encore... Alors, comme un ultime geste face au désespoir il décide de braquer une banque avec une arme mais une arme qui est fausse. Les policiers qui s'en rendent compte trop tard lui tire dessus. 

Son père est alors entre la vie et la mort.. Une situation que Joan ne peut pas supporter et décide d'aller faire payer le Grand Patron, celui qui est à l'origine de la dégringolade de son père. Celui qui vit dans sa belle villa de Nice. La voilà donc partie avec son meilleur ami Hugo avec pour une unique but de lui faire payer.

La relation entre le père et sa fille est plus que touchante. Son père n'est pas présent dans le livre en tant que tel mais au travers des souvenirs que se remémore Joan.  Il lui a appris beaucoup de choses et la vraiment bien élevé. Une relation qui est pleine d'amour et de tendresse, un peu fusionnelle. 

Comment peut-elle alors accepter que son père qui est dans un état "préoccupant" sur un lit d'hôpital, lui qui s'est toujours battu et s'est montré digne puisse mourir?

Son désir de vengeance et de faire payer le système est un grand cri d'amour adressé à son père.

Les personnages sont plus vrai que nature. L'auteur a su leur donner une dimension telle que j'avais l'impression de tout connaitre d'eux! Hugo, le meilleur ami excentrique est malade et a traversé déjà pas mal d'épreuves malgré son jeune âge. Pour autant son désir de vivre est loin de s'être éteint. Il est un peu fou-fou, très drôle et connaît Joan mieux que quiconque.

Leur voyage le long de la nationale 7 sera ponctué de rencontres bonnes et moins bonnes mais durant tout ce voyage j'ai pu apercevoir de jeunes ados qui n'ont qu'une envie: celle de vivre malgré les difficultés qu'il y a dans notre société actuelle. Ils sont bien décidés à en découdre et à sortir du cadre dans lequel les grands de ce monde sont prêts à les mettre.

Le texte est ponctué d'interludes où on retrouve Vasco, le frère d'Hugo et son meilleur ami Djib. Hugo s'est bien servi avant de partir puisqu'il a emmené la voiture de son frère ou plutôt le trésor de son frère. Vasco et Djib sont partis à leur recherche. Des sortes de pause dans le roman donc, assez amusante quand on voit dans quel pétrin les deux amis se retrouvent! 

C'est un livre criant de vérité, pleine d'amour et d'espoir aussi. Je suis sa fille m'a ému, m'a fait frissonné et m'a sourire bon nombre de fois! Un livre à lire! 

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Je tiens à remercier les éditions Sarabacane pour cette lecture et ce partenariat.

Extrait: " Papa, je pars te venger, et je veux croire, pour me donner du courage ou légitimer mon choix, que TOUS les enfants qui aiment leurs parents comme je t’aime feraient de même. C’est pour ça que nous sommes là, non ? Pour que vous soyez fiers de nous et que nous réussissions là où vous avez échoué, enfin…là où vous vous êtes arrêtés. Pour que nos rires vous rendent la vie moins pire qu’elle n’est, ou plus belle, ça dépend des jours. Merci du cadeau. J’ai pas demandé à voir tes larmes séchées sur tes joues, ces crevasses dans ton être, causées par tout ça. Je n’ai pas demandé à pâtir de votre boulimie de temps, de votre appât du gain, quand moi je voulais goûter à la vie en toute simplicité. Et je n’arrive pas à conjurer les souffrances inutiles ; je n’accepte pus les gros titres désespérés. Et JE change les règles du jeu pour qu’ON avance encore. Au prix fort. Un prix qu’ils ne pourront jamais mettre sur ma morale. Jamais. Grâce à toi."

Un mot sur l'auteur: Né en 1978 à Paris. Il vit à Sartrouville. Il doit à sa mère libraire de lui avoir inoculé le doux virus: il est entré en librairie un été et y est toujours, treize ans plus tard. Libraire fana d'échanges et de conseils, lecteur passionné de tout bouquin qui transporte une énergie, son amour de la culture est sans limite  et "encré" jusqu'au bout des bras.

 

Bloc de haine de Bruno Longchampt

Date de parution: Avril 2014

Édition: Sarbacane

Nombre de pages: 224 pages

ISBN: 9-782-84865-681-6

Quatrième de couverture:  Incarcéré à la centrale d’Arles pour homicide, Alex s’acharne sur les haltères dans l’espoir d’expulser sa haine. Une haine qui le poursuit depuis des années, le consume et le torture. Car c’est bien la haine – et le racisme – qui l’a attiré lentement vers le gouffre. Vient le jour où Abid, un môme un peu frêle tombé « par erreur », intègre sa cellule : le souffre-douleur est tout trouvé. Sauf qu’au fond de lui, Alex sait bien qu’il ne pourra pas toujours se voiler la face, s’il veut pouvoir sortir la tête des décombres de son passé. Il devra affronter cette rage, cette haine qui ont fini par le recouvrir entièrement. La liberté passe par là.

Mon avis:  Un livre dur, sombre et poignant! 

Le personnage principal, Alex est très complexe. Très jeune déjà, une haine de l'autre le consume. C'est quelqu'un qui a la rage contre les arabes, les noirs, les juifs... A cela se mêle le désir de se montrer fort en toutes circonstances. Il faut plusieurs pages pour parvenir à comprendre d'où provient le mal qui le consume. C'est un jeune homme torturé, qui ne vit que pour le sport et ses muscles, et qui, une fois incarcéré n'a d'autres choix que de revivre sa vie à travers les barreaux de sa prison. 

Nous en apprenons plus sur lui à travers ses réminiscences: les rapports très tendus avec son père qui voulait faire de lui dès son plus jeune âge, un homme, un dur, qui ne pleure pas et sait se battre. Son père qui déjà lui aura appris à refouler ses émotions.

Plus tard, une agression dont il n'a su se défendre va le convaincre de se mettre au sport et de se former une "carapace corporelle" cette fois.

Le racisme va alors assécher son cœur et son rapport aux autres. Il trouvera finalement refuge auprès de partisans du Front National jusqu'à commettre l'irréparable.

J'ai vraiment apprécié le style d'écriture de l'auteur: percutant à l'image de l'histoire raconté. C'est un livre qui se lit très vite. L'histoire m'a emporté et je tenais à savoir si Alex allait s'en sortir ou non. Bruno Longchampt a su me faire passer par de nombreux sentiments concernant Alex: de l'incompréhension à la compassion. C'est un livre qui a une dimension psychologique intéressante et qui m'a séduite pour cela également. 

En bref, un livre d'actualité qui ne laisse pas indifférent! 

♥ ♥ ♥ ♥ ♥

Merci aux éditions Sarbacane pour ce partenariat et la lecture de ce livre.

Un mot sur l'auteur: Né à Paris en 1981, Bruno Lonchampt grandit en banlieue parisienne. À l'adolescence, il prend part à sa manière au mouvement Hip-Hop : tête la première. Le graph et le rap deviennent ses premières expressions artistiques. Il en garde une passion pour les images décalées, et la musicalité des mots qui donnent encore aujourd'hui le tempo de Bloc de Haine – son premier roman.

Frangine de Marion Brunet

Date de parution: Mars 2013

Edition: Sarbacane

Nombre de pages: 262 pages

ISBN: 978-2848655970

Quatrième de couverture:  "Il faut que je vous dise...
J'aimerai annoncer que je suis le héros de cette histoires, mais ce serait faux. Je ne suis qu'un morceau du gâteau, même pas la cerise. Je suis un bout du tout, un quart de la famille. Laquelle est mon nid, mon univers depuis l'enfance, et mes racines, même coupées.

Tandis que ma frangine découvrait
le monde
le cruel
le normal
et la guerre,

ma mère et ma mère, chacune pour soi mais ensemble, vivaient de leur côté des heures délicates.
C'est à moi que revient de conter nos quatre chemins.
Comment comprendre, sinon ?"

Mon avis:   Un livre à lire! 

Joachim, lycéen en terminal est le narrateur de ce roman. A travers ses mots, il nous parle de sa famille qui est son "cocon". Sa sœur,  Pauline dont il est très proche vient d'entrer au lycée à son tour. Dès la rentrée elle subit le harcèlement de ses camarades parce ses parents ne sont pas un père et une mère mais deux mères. Joachim va mettre tout en oeuvre, dès qu'il aura découvert ce qui se trame pour aider sa sœur.  Le frère et la sœur sont très proches et leur relation est touchante.

C'est un livre que j'ai dévoré en quelques heures tant l'histoire est non seulement émouvante mais captivante. J'ai aimé me trouver au milieu de ces personnages qui forment une famille très unie. On comprend que dès l'entrée à l'école, le regard des autres et leurs jugements provoquent une incompréhension chez Joachim et Pauline. Pour eux avoir deux mamans est la même chose qu'avoir un père et une mère. Cela nous permet de mieux appréhender la question de la normalité ou de l'anormalité, qui est à mon sens très personnelle et subjective.

L'auteur décrit parfaitement le monde des adolescents avec leurs préoccupations à cet âge. Pour le coup, je me suis replongée dans mon adolescence sans aucune difficulté. 

Le rapport avec les grands-parents est très intéressant également : autant d'un côté se fut l'acceptation autant de l'autre se fut la désapprobation la plus totale. C'est un roman qui traite de l'homosexualité, de la tolérance mais de façon plus générale des liens qui nous unit aux gens que l'on aime. J'ai vraiment apprécié ce livre pour ça. 

En bref, une très belle plume que je suis contente d'avoir lu et découverte.

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Un mot sur l'auteur: Après des études de Lettres Marion Brunet décide d'être éducatrice spécialisée et travaille actuellement en psychiatrie, dans un hôpital de jour pour adolescents. Elle anime en parallèle des ateliers d'écriture au sein d'une compagnie théâtrale, pour les comédiens et divers groupes d'écoliers et de collégiens. Frangine (Sarbacane – collection X'prim – 2013) est son premier roman.