jeudi 22 janvier 2015

Sous les couvertures de Bertrand Guillot

Date de parution: Septembre 2014
Éditions: Rue fromentin
Nombre de pages: 176 pages


Quatrième de couverture: Un samedi soir, une librairie de quartier. Comme toutes les nuits, sitôt le rideau tombé, les livres s’éveillent et se racontent leurs histoires… Mais ce soir, l’heure est grave : les nouveautés viennent d’arriver, et les romans du fond de la librairie n’ont plus que quelques jours pour trouver un lecteur ! 
Pour sortir par la grande porte, il leur faudra s’unir et prendre la place des best-sellers solidement empilés près de la caisse. Autant dire qu’ils n’ont pratiquement aucune chance…
Entre roman et conte iconoclaste, Sous les couvertures, quatrième livre de Bertrand Guillot, est une merveille d’humour et d’originalité. Où l’on découvrira, entre autres, à quoi servent les classiques, en quoi les livres ressemblent à leurs auteurs… et pourquoi, à l’habit des académiciens, on a ajouté une épée.


Mon avis: Vous aimez les livres et l'originalité ? Je crois que ce livre est fait pour vous!

Bertrand Guillot a réussi l'exploit de mettre en scène des livres, qui dès la rentrée littéraire, vont tenter de sortir les best-sellers de leurs places habituelles, en général, à la vue des clients. Outre, le fait d'être parvenu à donner de la vie aux livres, l'auteur a su me faire réfléchir sur le système actuel de production et d'édition du livre. Il y a, bien entendu, les auteurs très connus sur lesquels les clients vont vite se ruer pour acheter leur dernier ouvrage. Et, il y a ceux, qu'on laisse de côté. Ceux auxquels on ne s'intéresse pas. Sont-ils pour autant dénués d'intérêt ? Et, d'ailleurs, qu'est-ce qui fait d'un livre, un bon livre? Quelle est la part de l'auteur dans cela et celle du lecteur?

Nous savons tous que les petites librairies vendent beaucoup moins qu'avant et que beaucoup d'entre elles ont d'ailleurs fermées. Le personnage dans ce roman, le vieux libraire attaché à sa façon de mettre en valeur les livres et un peu perdu, par ailleurs, devant la masse conséquente de livres contemporains, m'a touché. Je comprends tout à fait, qu'après avoir passé sa vie à travailler d'une certaine manière on ait du mal à se faire à l'ère du numérique également. 

C'est un livre vivant, je ne vois pas d'autre terme pour le qualifier car tous les personnages qui le constitue sont les livres avec chacun sa caractéristique et son nom. L'auteur leur attribue une sensibilité certaine, notamment quand un client le prend, tourne ses pages... C'est un joli rapport aux livres en règle général même si bien sûr le livre n'est pas vivant, c'est un objet précieux à mon sens. Je vous laisse donc imaginer mon sentiment quand l'auteur aborde la question d'envoyer les livres aux pilons...

Cependant, l'élément qui a un peu gênée ma lecture est le "trop-plein" de personnages-livres. Je me suis un peu perdue parmi eux et je ne savais plus lequel était qui etc..En tout cas, l'action berce le livre et j'avais très envie de savoir le fin mot de l'histoire. Les livres moins mis en valeur, piqueront-ils la place aux best-sellers ?

En bref, une jolie découverte et une idée originale que je souligne encore avec des réflexions importantes et intéressantes . Bravo à l'auteur pour y avoir pensé!

♥ ♥ ♥ ♥ ♥
 Je tiens à remercier les éditions Rue fromentin pour ce partenariat et cette lecture


Citation:  "Chaque soir, il les regardait, muets et immobiles. Et chaque soir, au moment de baisser son rideau, il ne pouvait s’empêcher de songer que peu-être, en son absence, les romans se mettaient à plaisanter entre eux. C'était un pressentiment de vieux gamin, un songe de vrai libraire. Sa façon d'aimer les livres."

Un mot sur l'auteur:  Écrivain il donne également des cours d'alphabétisation à des adultes du XIXème arrondissement de Paris. B.a-ba est le roman de cette expérience. Il est également l’auteur de Hors jeu (Le dilettante, 2007, son premier roman), d’un recueil de nouvelles, Le métro est un sport collectif (rue fromentin, 2012) et de Sous les couvertures où il réalise son fantasme de passer une nuit dans une librairie. 

 

 

3 commentaires:

  1. J'aimais bien l'idée de départ mais plus j'attends et lis d'avis dessus, et moins, j'ai envie de le lire ! ;)

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  2. C'est vrai que les réflexions que le roman contient sur l'évolution du monde du livre sont intéressantes mais pour ma part, trop d'originalité tue l'originalité, j'en ai eu vraiment assez au fil de ma lecture même si l'idée de départ était bonne.

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  3. J'avais très envie de ce livre quand j'ai commencé à en entendre parler. Mais toutes les chroniques négatives que j'ai lu m'ont beaucoup refroidi. Ton avis me redonne confiance! :)

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Merci pour votre passage sur le blog!