lundi 6 avril 2015

Notre mère de Koren Zailckas

Date de parution: Janvier 2015
Éditions: Belfond
Nombre de pages: 448 pages


Quatrième de couverture:  Trois enfants, une belle maison, un couple uni : bienvenue chez les Hurst. Pourtant, sous le vernis de la famille idéale se cachent de profondes ténèbres... Un roman psychologique furieusement prenant, impressionnant de mordant et de crédibilité.
Qu'est-ce qui a conduit Violet Hurst, seize ans, en hôpital psychiatrique ? Qu'est-ce qui l'a poussée à attaquer Will, son petit frère autiste, à coups de couteau ? Un de ces accès de colère dont elle est devenue coutumière ? Ou, comme le suggère sa mère, Joséphine, un coup de folie ?
Dangereuse pour elle et pour les autres, mise à l'écart de sa famille, la jeune fille réfléchit, ressasse, cherche l'origine de sa détresse psychologique, de sa récente addiction au LSD, de ses tendances à l'autodestruction. Tente de comprendre ce qui pousse son père à se noyer dans le travail, dans l'alcool ; ce qui brise chaque jour un peu plus la fragile confiance en soi de Will ; ce qui a poussé sa sœur aînée Rose à fuir le domicile familial un an plus tôt sans laisser d'adresse.
Et si la raison était à chercher du côté de Joséphine ?
Entre Violet et sa mère, le combat s'annonce dantesque. Le prix à payer pour trouver enfin la vérité...


Mon avis: Je voulais lire ce roman pour le côté psychologique et je peux bien dire une chose: j'ai été servie! C'est un roman psychologique d'une grande finesse. On sent de suite que l'auteur a fait des recherches et que c'est un domaine qu'elle connait. Un roman qui par certains aspects m'a fait penser un thriller psychologique ou presque.

Tout débute avec la crise familiale qu'a provoqué Violet et qui l’amène à être internée. Les chapitres s'alternent entre Will, le benjamin de la famille et sa sœur Violet. Chacun nous donne une vision très différente du climat familial et surtout de la vision de leur mère: Joséphine.

Alors que Violet est bien décidée à comprendre ce qui a bien pu se passer un an auparavant lors de la fugue de sa sœur ainée, Rose, Will, lui est chouchouté par sa mère. Une fille internée, méprisée dont sa mère rend responsable tous les maux de cette famille. Et, un garçon, Will considéré comme le héros de la famille. Le chouchou. Il a un syndrome d'Asperger et sa mère lui fait cours à la maison en prenant bien soin, au passage, de le rendre à sa merci et de le manipuler à souhait. Au milieu de tout cela, tel un fantôme, il y a le père, Douglas. Une enfance compliquée a rendu cet homme l'ombre de lui-même, il laisse sa femme tout régenter et ferme les yeux sur un bon nombre de choses. J'ai tout de même apprécié qu'il se réveille à la fin du roman et se range du côté de sa fille. Il remplit enfin son rôle de père.

Une famille malade donc avec à sa tête, la plus malade d'entre tous: la mère. L'auteur décrit à la perfection tous les dysfonctionnements et les conséquences pour chacun: Violet se drogue, a une vision extrêmement altérée d'elle-même, William se pense comme le sauveur de sa mère alors qu'il n'est que sa marionnette... Des remises en question et des révélations sont nécessaires pour enfin connaitre la vérité sur la disparition de Rose. Personne, ou presque, n'en sortira indemne. Une réussite pour ce premier roman de l'auteur. J'ai pu y trouver tout ce qui m'intéressait et je ne suis pas déçue. Un roman brillant qui nous apprend que toutes les familles sont loin d'être saine et remet en question le rôle de la mère. Cela fait froid dans le dos.

 ♥ ♥ ♥ ♥

Je tiens à remercier les éditions Belfond pour cette lecture et ce partenariat.   


Un mot sur l'auteur: Koren Zailckas est écrivaine et journaliste.  Elle a défrayé la chronique outre-Atlantique lors de la publication de ses mémoires, Smashed (2005) – référencé dans les meilleures ventes internationales et restés vingt semaines dans la liste du New York Times– et Fury (2010), dans lesquels elle mettait en scène son addiction de jeunesse à l'alcool, sa tendance à l'autodestruction et le long chemin entrepris pour en sortir.   Inspiré de son enfance auprès d'une mère atteinte de perversion narcissique, Notre mère (Mother, Mother, 2013) est son premier roman publié en France. 





4 commentaires:

  1. J'espère qu'il me plaira aussi, il promet d'être très spécial ^^ Et l'aspect psychologique m'intéresse beaucoup aussi!

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  2. Oh ça a l'air d'être une belle decouverte en tout cas! Je me le note au cas où il croiserait mon chemin :)

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  3. J'ai adoré ce livre, et cette histoire terriblement flippante ^^

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