mardi 15 mars 2016

Le chat sur le mur de Deborah Ellis


Date de parution: Janvier 2016
Éditions: Hachette
Nombre de pages: 188 pages

Quatrième de couverture:  Clare avait 13 ans quand elle est morte et qu'elle s'est réveillée dans le corps d'un chat errant, à Bethléem, en Cisjordanie. Réfugiée dans une maison avec deux soldats israéliens et un petit garçon palestinien, elle va partager pendant quelques jours leur quotidien.



Mon avis: Se retrouver coincée dans une maison entre des gamins palestiniens et un israélien en plein conflit, voilà qui est prometteur. 

Le roman démarre sur le chat qui n'est autre qu'une petite fille américaine de treize ans morte il y a peu de temps et réincarnée en chat à Bethléem. L'auteur a choisi de mêler un peu de fantastique à son roman afin de faire entrer un personnage "extérieur" au conflit israélo-palestinien. S'il est vrai que Clare est un chat, elle incarne également un personnage à part entière. Elle est celle qui observe et est témoin de tout dans la maison. Lorsqu'elle pénètre dans cette maison en quête de nourriture elle ne se doute pas que les deux soldats palestiniens ne sont pas seuls. Un enfant est resté dans cette maison. Un enfant qui attend le retour de ses parents, qui ne reviendront jamais. On assiste alors à la confrontation entre des enfants. Outre le fait qu'ils soient en guerre ou qu'ils soient soldats, ils restent des enfants avant tout. 

L'auteur nous parle du bien et du mal à travers ce conflit et de notre libre-arbitre. Nous pouvons décider de nos actes et de leurs conséquences. L'histoire passée de Clare quand elle était encore au lycée s'entremêle alors à l'Histoire et à la guerre,  celle d'Aaron, de Simcha et d'Omar. Le poème Désirs, Desiderata poem, de Max Erhmann qui revient dans le roman, le ponctue et offre un appel à la paix.

 Va tranquillement parmi le vacarme et la hâte,
et souviens-toi que de la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation,
vis autant que possible en bons termes avec toutes personnes.
Dis doucement et clairement ta vérité
et écoute les autres,
même le simple d’esprit et l’ignorant,
ils ont eux aussi leur histoire.

 Il y a toujours plus grand et plus petit que toi.

 Sois toi-même.

 Tu es un enfant de l’univers,
pas moins que les arbres et les étoiles,
tu as le droit d’être ici.
Qu’il te soit clair ou non,
l’univers se déroule sans doute comme il devrait.

Ce roman reste cependant un roman jeunesse et il aborde le conflit sans entrer véritablement dedans. Il n'y a pas assez d'interactions entre les soldats et le jeune palestinien. Il ne se passe pas grand chose et le tout manque d'actions. Un livre qui est adapté aux enfants pour aborder d'une façon douce ce conflit et leur faire comprendre la différence entre le bien et le mal mais qui ne saura satisfaire les plus âgés. 

   ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Un mot sur l'auteur: Deborah Ellis a vécu la plus grande partie de sa vie à Ontario mais maintenant elle habite et travaille à Toronto. Suite à une visite dans un camp de réfugiés au Pakistan, elle a écrit "Parvana, une enfance en Afghanistan" (2000), suivi de "Le voyage de Parvana", de "On se reverra Parvana " (2003) et d'un quatrième volume "Je m'appelle Parvana" (2012).
 



3 commentaires:

  1. Une idée originale, dommage que ce ne soit pas plus tourné vers le conflit...

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  2. Je vais le lire pour me faire un avis mais c'est vrai que c'est dommage si le conflit n'est pas très développé.. Même si c'est à destination d'un public jeunesse, l'un n'empêche pas l'autre. En tout cas, je suis contente que le chat soit un personnage humain aussi, sinon j'aurais eu du mal ^^

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  3. Il est dans ma PAL, j'espère apprécier :D

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