Nos années sauvages de Karen Joy Fowler

Date de parution : Avril 2016

Éditions: Presses de la cité

Nombre de pages : 364 pages

Quatrième de couverture : Il était une fois deux sœurs, un frère et leurs parents qui vivaient heureux tous ensemble. Rosemary était une petite fille très bavarde, si bavarde que ses parents lui disaient de commencer au milieu lorsqu'elle racontait une histoire. Puis sa sœur disparut. Et son frère partit. Alors, elle cessa de parler… jusqu'à aujourd'hui. C'est l'histoire de cette famille hors normes que Rosemary va vous conter, et en particulier celle de Fern, sa sœur pas tout à fait comme nous…

Mon avis : Pendant la lecture des premières pages de ce roman j'étais totalement perdue. Le style narratif de l'auteur est très déroutant et il y a de suite une sorte d'étrangeté qui émane de ce livre. Le début est assez décousu et je ne comprenais pas où l'auteur voulait en venir. La narratrice qui est l'héroïne de ce livre a une façon bien à elle de nous donner des informations. Au compte-gouttes. Elle ne nous livre que quelques anecdotes sans importance de prime abord. 

J'ai vite compris que quelque chose clochait chez elle : une sorte de traumatisme ou quelque chose comme ça. Pendant des années elle était la pipelette de la famille et, suite à un événement, elle n'a plus dit un mot pendant longtemps. Tout cela est lié à sa sœur qui était son double, sa moitié.

En persévérant, ce roman se révèle être une surprise totale. Je n'ai absolument pas imaginé un tel retournement de situation. Rosie fait partie d'une famille pour le moins originale qui s'empêtre dans les non-dits et les cachotteries. En grandissant elle comprend mieux certaines choses alors que d'autres restent mystérieuses. Les souvenirs vont prendre un sens nouveau ainsi que les mots prononcés. 

L'auteur aborde la psychologie dans ce livre d'une façon que je n'imaginais pas. C'est très approfondi avec des études à l'appui. Elle traite du rapport entre êtres vivants et des rapports familiaux. Tout ce qui fait que l'on est attaché à un être, qu'on le voit comme notre moitié et que sa perte est inimaginable. L'attachement et les règles qui constituent l'amour d'une façon générale sont comme mis en étude dans ce roman, presque disséquées. 

C'est un roman très riche et qui fourmille d'idées. Malgré quelques passages un peu long à mon goût je suis entrée dans cette histoire et le thème abordé m'a touché. Certains passages sont volontairement violents mais tirés de faits réels. Tout cela mis en œuvre pour mieux nous ouvrir les yeux. En espérant qu'un jour cela fonctionne.

" [...] elle lui avait appris que, dans l'expression "être humain", le mot "être" était beaucoup plus important que le mot "humain"."

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Je tiens à remercier les éditions Presses de la cité pour cette lecture et ce partenariat.