Date de parution : Février 2019
Editons: JC Lattès
Nombre de pages : 256 pages
Le nouveau roman de Grégoire Delacourt est beaucoup plus sombre que ses précédents livres.
L’auteur nous plonge à travers le vécu du narrateur dans l’horreur de la pédophilie au sein de l'église catholique. En effet, il s’agit bien d’une quête de vérité pour Edouard. Elevé dans la croyance catholique il confie son fils au Père Préaumont pour le catéchisme. Mal lui en a pris, il découvrira plus tard quand Benjamin s’enfermera dans un profond mutisme et développera plusieurs troubles, qu’il a été abusé comme d’autres petits garçons de son groupe.
"Je m'étais donc tu et j'avais essayé de comprendre pourquoi le silence raconte toujours une immense souffrance, et pourquoi il est tellement difficile de le briser."
Une vérité que la mère d’Edouard, très pieuse est incapable d’entendre ce qui montre le climat de dévotion dans lequel il a baigné toute son enfance.
C’est l’ultime confrontation pour ce père détruit par ce qu’il a appris et qui souhaite absolument en découdre et faire payer au père Préaumont le prix de ses actes ignobles.
"A bientôt onze ans, à l'âge des premiers vrais copains, de premières grandes rigolades, il n'est de barbarie qu'il ne connaisse déjà. Il a goûté la boue des hommes. Il sera désormais, et à jamais privé de la joie du mystère, du plaisir de l'attente, de la découverte et de la poésie. La pureté d’un ruisseau à ses yeux sera invisible, il baigne dorénavant dans le marigot de l'obscénité du monde."
C’est donc le roman le plus sombre que j’ai lu de Grégoire Delacourt avec une grande intensité émotionnelle qui ne fait d’ailleurs que monter au fil des pages. C’est indéniablement un roman marquant, fort et réussi au dénouement inattendu. Tristement d’actualité.
♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci pour votre passage sur le blog!