dimanche 18 octobre 2015

Tous nos jours parfaits de Jennifer Niven

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Gallimard jeunesse
Nombre de pages: 377 pages

Quatrième de couverture: Quand Violet Markey et Thedore Finch se rencontrent, ils sont au bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie. Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire d'amour bouleversante, l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un garçon qui veut mourir. 

Mon avis: Un livre jeunesse qui m'a fait passer par toutes sortes d'émotions. Une histoire d'amour touchante servie par des personnages très attachants.

Violet et Finch sont tous les deux élèves dans le même lycée mais s'ils ne s'étaient pas retrouvés en haut du clocher jamais leurs chemins ne se seraient rencontrés. Violet est "cool", c'est une élève populaire. Tout le contraire de Finch qui passe depuis plusieurs années pour le "taré" du lycée. Un lien à travers la volonté de mourir va se créer entre eux. D'ailleurs je trouve que le résumé du livre n'est pas très juste, Finch ne veut pas mourir ou en tout cas pas aussi clairement. C'est un jeune homme qui souffre de troubles bipolaires. Il est donc atteint d'une maladie mais ne souhaite en aucun cas être étiqueté comme c'est souvent le cas. Il est plein de fougue et n'a qu'une idée en tête: vivre sa vie à fond. Cette force de vie va permettre à Violet de sortir du deuil douloureux de sa sœur ainée. 

Des deux personnages c'est bien Finch qui m'a le plus touchée. Voilà un personnage masculin que je ne suis pas prête d'oublier! Quel tempérament et quelle force de vie! Sa maladie et son "devenir" dans le livre m'ont bouleversé. C'est vraiment une belle histoire d'amour qui traite de sujets forts comme le deuil, la maladie, le suicide, la culpabilité et le manque. Il nous apprend à donner et laisse à réfléchir. L'auteur a parfaitement su traiter tous ces sujets et on ressent son vécu derrière. Il est évident que j'aurais souhaité une fin différente car celle-ci est triste mais il n'en reste pas moins que cette histoire reste une belle histoire.

♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Gallimard jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Scénariste de renom, Jennifer Niven a longtemps travaillé pour la célèbre chaîne de télévision américaine ABC avant de se consacré à temps plein à l’écriture en 2000.

 

lundi 12 octobre 2015

Souviens-toi de demain de Vanessa Caffin

Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Le livre de poche
Nombre de pages: 264 pages

Quatrième de couverture:  À la suite d’une agression, Charlie Longe se réveille à l’hôpital, totalement amnésique. Non seulement elle a tout oublié de son passé, mais elle est incapable d’enregistrer de nouveaux souvenirs. Pour ne pas perdre le fil des événements, elle tient un journal. Déterminée à reconstruire le puzzle de sa vie, la jeune femme part en quête de la vérité, avec ses notes comme seule boussole ainsi que le badge d’une agence de publicité où, apparemment, elle travaillait avant son accident. Mais tout sonne faux. La voilà saisie d’une affolante paranoïa, d’autant plus que son entourage paraît s’acharner à brouiller les pistes. Charlie le sait, elle ne peut se fier à personne…

Mon avis: Le livre démarre assez fort: notre héroïne, Charlie est victime d'une agression conjugale. Agression qui l'a plonge dans le coma. En se réveillant quelques jours plus tard elle se rend compte qu'elle ne se souvient de rien. Ni du présent, ni du passé. Une perte totale de son identité qui amène une grande souffrance. L'auteur a bien su traiter ce sujet et mettre en évidence l'angoisse qui sous-tend la perte de repères.La seule solution qui se présente à elle est de tenir un journal. Hélas  ce qu'apprend Charlie au fil des jours est très mince et surtout elle se rend compte qu'elle ne peut se fier à personne. Bien qu'intéressante au début, la répétition des matinées de Charlie m'a vite lassée. L'auteur aurait pu utiliser quelques "raccourcis" pour éviter au lecteur de revivre à chaque fois ces moments. Même si cela est voulu il n'en reste pas moins qu'au bout d'un moment on souhaiterait plus d'actions et moins de répétitions. La véritable force de thriller psychologique réside dans le portrait de Vincent, le fiancé pervers narcissique qui pense avoir tout pouvoir sur sa fiancée. Un homme qui ne peut que nous révulser tellement sa folie est grande. On peut voir à quel point les relations amoureuses peuvent être néfastes parfois. En ce qui cocnerne le dénouement du livre, je n'ai pas été étonnée car avec tous les événements passés on s'y attend. Cependant il a su me toucher.
Un thriller qui traite d'amnésie dans la veine d'Avant d'aller dormir de Watson avec moins de rebondissements mais plus complexe au niveau psychologique. Cette lecture reste tout de même un peu deçà de ce que je souhaitais lire. 

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Je tiens à remercier les éditions Le livre de poche pour cette lecture et ce partenariat.

 

mercredi 7 octobre 2015

Bluebird de Tristan Koëgel


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Didier jeunesse
Nombre de pages: 315 pages

Quatrième de couverture: Elwyn est fils d’immigrés irlandais, Minnie, fille d’un chanteur itinérant noir. Ils se rencontrent dans une plantation, et tombent amoureux. Ils ont 13 ans, et ne savent pas que leur vie est sur le point de basculer. Quelques jours plus tard, en effet, Minnie assiste au passage à tabac de son père par des hommes du Ku Klux Klan. Effondrée, elle saute dans le premier train, en partance pour Chicago.

Mon avis: Un roman jeunesse qui mérite le détour. L'auteur a su me séduire de par les thèmes abordés ainsi que la façon de le faire. De plus, je pense que ce roman peut tout à fait plaire aux ados mais aussi aux adultes.

Minnie est une toute jeune fille lorsqu'elle perd sa mère. Ne lui reste alors que son père qui est également un songster. Tous les deux sillonnent les routes du Sud des États-Unis sans jamais rester trop longtemps dans une même ville. Une vie qui peut paraître difficile pour certains mais pas pour ce père et sa fille qui justement aime la liberté qu'elle leur offre de cette façon. 
Le rapport entre le père et la fille est touchant: il existe une réelle complicité entre eux et le lien qui les unit est très fort. Lien qui passe notamment par leur goût commun pour la musique et le blues en particulier. C'est pourquoi quand Minnie se blesse à la cheville son père se résigne à poser leurs bagages dans une plantation et retourne travailler dans un lieu dont il ne voulait plus jamais entendre parler. Un retour à la case départ qui va changer leurs vies. Minnie va faire connaissance avec Elwin, fils blanc du contremaitre auquel elle va beaucoup s'attacher. Mais la ségrégation qui fait rage à cette époque va les rattraper et semer le trouble dans leurs vies.

L'auteur m'a étonnée, surprise avec ce roman car là où je pouvais m'attendre à un roman un peu quelconque concernant les thèmes principaux abordés (ségrégation, histoire d'amour impossible...), ce n'est pas le cas du tout. Nous avons le point de vue des "blancs" qui nous réservent de nombreuses surprises... Comme quoi, il n'existe pas un monde tout blanc ou tout noir mais bien une palette de nuances. Le rôle du méchant et du gentil n'est pas là où on peut s'attendre à le trouver... Mention spéciale également au personnage principal: Minnie. Une jeune femme tenace qui croit en ses rêves et sait faire preuve de courage. En bref, vous l'aurez compris, je vous conseille fortement ce roman.

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Je tiens à remercier les éditions Didier jeunesse pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Après avoir été tour à tour distributeur de prospectus, garçon de café, pizzaïolo, animateur radio, écrivain public, Tristan Koëgel obtient une maîtrise de Lettres et enseigne la littérature et la langue française. Parallèlement à son activité d'enseignant, il écrit des poésies et collabore avec plusieurs revues. Tristan Koëgel a l'ambition folle de visiter tous les pays du monde en ramenant à chaque fois une histoire à raconter.

mardi 29 septembre 2015

Le liseur du 6h27 de Jean-Paul Didierlaurent

Date de parution: Août 2015
Éditions: Folio
Nombre de pages: 208 pages

Quatrième de couverture:  «Voilà, on voulait vous dire, on aime bien ce que vous faites. Ça nous fait drôlement du bien. Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter tous les lundis et jeudis matin.»
Sur le chemin du travail, Guylain lit aux passagers du RER de 6 h 27 quelques pages rescapées de livres voués à la destruction. Ce curieux passe-temps va l'amener à faire la connaissance de personnages hauts en couleur qui cherchent, eux aussi, à réinventer leur vie. Un concentré de bonne humeur, plein de tendresse et d'humanité.

Mon avis: Guylain est un jeune homme qui mène une vie on ne peut plus banale. Métro boulot dodo rythme sa journée. Mais attention, pas n'importe quel travail... Il est employé dans une entreprise qui s'occupe de la destruction des livres. Autrement dit tous ceux qui sont vieux, abîmés ou qui n'intéressent plus personne. Un emploi qui le mine et le ronge peu à peu. Lui qui a tellement de respect pour les mots ne peut se résoudre à un si terrible sort pour eux. Alors, tous les matins dans le RER qui le mène au travail, il déclame des mots à haute voix. Des pages en vrac, sans cohérence entre elles mais qui parviennent à donner de la joie dans la rame. Vous l'aurez compris, la passion de Guylain ne laissera aucun amoureux des livres indifférent. Malgré cela, je n'ai pas réussi à accrocher totalement avec ce livre. La première partie du roman qui concerne plus le quotidien de Guylain manque d'action, d'un petit quelque chose en plus. Je tiens tout de même à souligner le style d'écriture de l'auteur qui m'a de suite interpellée: c'est très poétique et bien écrit. En ce qui concerne la deuxième partie du livre: sa rencontre avec les écrits de Julie qu'il souhaite retrouver, est meilleure à mon sens. Une quête s'installe et j'ai eu envie de connaître le fin mot de l'histoire. En bref, c'est un court roman tout en simplicité avec une touche d'humanité et de générosité. Un livre que j'ai globalement apprécié.

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Folio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Jean-Paul Didierlaurent est un romancier et nouvelliste. Il a découvert le monde de la nouvelle en 1997 avec un premier concours, avant de remporter de nombreux prix.

dimanche 27 septembre 2015

Paradis amer de Tatamkhulu Afrika


Date de parution: Septembre 2015
Éditions: Presses de la cité
Nombre de pages: 304 pages

Quatrième de couverture: Un vieil homme, Tom Smith, reçoit une lettre et un colis de la part d'une personne qu'il n'a pas vue depuis cinquante ans : Danny, avec qui il fut prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, dans un camp dirigé par les Italiens, en Afrique du Nord. Dans cette intimité contrainte, tous deux se surprirent à ressentir l'un pour l'autre des sentiments très forts qui les aidèrent à supporter les conditions terribles de détention, mais qui furent aussi source de conflits violents et passionnés. Lorsque la guerre s'acheva, leurs routes se séparèrent... 

 Mon avis: Ce livre a su susciter mon intérêt dès lecture de la quatrième de couverture. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'est pas banal de découvrir un témoignage sur une relation amoureuse entre deux hommes pendant la guerre. Un point de vue, une histoire que j'ai eu envie de découvrir pour cela.

Le jeune Tom se retrouve bien malgré lui (et comme beaucoup d'autres évidemment) au milieu de cette guerre. Son caractère ne l'aide pas car il n'est pas courageux et préfère suivre les autres. Il n'a donc rien d'un leader mais cela ne l'empêche pas de s'attirer l'affection de Douglas. Un ancien infirmier qui va lui éviter quelques misères. Il s'agit d'une amitié un peu à sens unique car Douglas a des façons de s'exprimer plutôt efféminées. Une façon d'être qui dérange beaucoup de soldats et de prisonniers et Tom également. Malgré cela, ils restent amis d'autant plus que Tom a beaucoup à y gagner.

Le véritable changement qui va avoir lieu dans sa vie de prisonnier est sa rencontre avec Danny. Un jeune homme qui pratique la boxe et dont le corps ne laisse pas indifférent Tom. Une relation d'amitié assez exclusive naît mais les choses n'iront pas plus loin. Je suis désolée de devoir le dire et révéler une partie du livre mais il ne se passe pas grand chose il faut bien l'avouer. Je m'attendais vraiment à une histoire d'amour dans un contexte très particulier certes et en réalité il n'y a rien. Tom et Danny se battent contre leur attirance mutuelle car ils ne sont pas homosexuels. Danny est marié et souhaite vite retrouver sa femme pour avoir des enfants. Il a en horreur les autres hommes du camp qui ont des relations entre eux. Une ligne à franchir qui ne le sera pas et c'est tout là l'art de l'auteur. Tous deux ne sont pas homosexuels mais les hommes peuvent être attirés par d'autres hommes. Où est la place de l'étiquette, de l'identité ? De la virilité ? Est-ce une attirance passagère ou de l'amour ? Des questionnements et un livre tout en nuance qui doit sa réussite en cela. Pour ma part, j'en attendais plus cela reste donc mitigé pour moi. Je pense tout de même que c'est un livre à découvrir pour s'approcher un peu plus de la complexité de l'homme même dans les pires moments de sa vie. 

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Je tiens à remercier les Presses de la cité et Babelio pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Poète et écrivain, Tatamkhulu Afrika (1920-2002) est né en Égypte d'un père égyptien et d'une mère turque. Ses parents meurent lorsqu'il est encore enfant, il est alors recueilli par des amis de la famille en Afrique du sud. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, tandis qu'il se bat en Afrique du Nord, il est fait prisonnier à Tobrouk, en Libye ; c'est cette expérience qui sera à l'origine de la rédaction de Paradis amer. De retour dans son pays d'adoption, il devient fervent militant anti-apartheid, et se retrouve enfermé pendant onze ans dans la même prison que Nelson Mandela.


mardi 22 septembre 2015

Ma raison de vivre de Rebecca Donovan

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Pocket
Nombre de pages: 534 pages

Quatrième de couverture:

- Et si je ne veux pas être ami avec toi?
- Alors nous ne serons pas amis.
- Et si j'ai envie d'être plus qu'un ami?
- Alors nous ne serons rien du tout.

Emma a tout fait pour empêcher Evan d'entrer dans sa vie. Non pas parce qu'il la laisse indifférente, bien au contraire, mais parce que personne ne doit savoir. Savoir qui elle est vraiment, quelle est son histoire et, surtout, ce qui l'attend tous les soirs, quand elle rentre chez elle...

Mon avis: Un livre très touchant avec pour thème l'adolescence maltraitée. L'auteure a su employer un ton juste  pour aborder ce sujet délicat. La grande question de ce roman est l'amour peut-il être plus fort que l'horreur du quotidien ?

Emma est une jeune fille que beaucoup qualifierait de jeune fille modèle. Elle travaille très bien au lycée, elle s'investit beaucoup dans ses activités extra scolaires et est quelqu'un de calme et réservé. Le seul et gros point négatif dans tout cela est sa tante Carole qui est une mégère avec elle. Elle ne supporte pas d'avoir Emma sous son toit et lui pourri la vie. Des coups pleuvent, des insultes, un quotidien plus que pesant et qui devient carrément impossible. Cependant, Emma possède une vraie force de vie car elle se montre très forte pour affronter tout ça. Un caractère qui m'a épatée sans aucun doute. Mais, cette force est aussi une forme de sacrifice pour elle mais aussi pour son cousin et sa cousine. En effet, elle ne souhaite pas les éloigner de leur mère qui se montre douce et gentille avec eux. Le plus consternant dans cette histoire est l'attitude de son oncle qui ferme les yeux. Un comportement plus que frustrant pour le lecteur, ça m'a révoltée pendant ma lecture. J'ai en tout les cas vraiment espéré que les choses s'améliorent pour Emma et ce, pendant les 500 pages de ce roman. 

Emma n'a donc pas une vie facile pour une ado de cet âge: entre la mort de son père, l'alcoolisme de sa mère et une tante sadique... Mais lorsqu'elle rencontre Evan au lycée tout pourrait bien changer. Une histoire d'amour qu'Emma s'interdit de vivre mais Evan n'a d'yeux que pour elle et il se trouve qu'il sait se montrer charmant..

L'histoire d'amour entre ces deux adolescents ne m'a pas transcendée même si je les ai trouvés très mignons ensemble. Je n'ai pas eu la petite étincelle qui m'aurait permis d'accrocher totalement à leur histoire. Malgré cela, j'ai tout de même hâte de connaitre la suite les concernant..
La maltraitance et les scènes évoquées m'ont plus que touchées. Je suis passée par de nombreuses émotions pendant ma lecture tout en espérant une bonne issue à tout cela. Le dénouement m'a beaucoup plu et donne très envie de lire le second tome qui sort prochainement. Une série en plusieurs tomes que je vais donc continuer de suivre, sans aucun doute. 

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Un mot sur l'auteure: Romancière, Rebecca Donovan est auteure de la série new adult "Breathing". Organisatrice d'événements, elle a travaillé chez Rafanelli Events à Boston. Ma raison de vivre (Reason to Breathe, 2012) est son premier roman.

lundi 14 septembre 2015

Am stram gram de M.J. Arlidge

Date de parution: Mars 2015
Éditions: Les Escales
Nombre de pages: 368 pages

Quatrième de couverture: Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale.
Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.
Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.
Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.

Mon avis: Un thriller extrêmement noir, comme je les aime! La quatrième de couverture m'a vendue du rêve pour le coup car je ne suis pas sûre que l'on puisse faire plus sombre en matière d'âme humaine...

Comme je le disais plus haut ce polar nous confronte à une série de meurtres atroces. Chacun doit faire un choix après avoir été enlevé: tuer ou être tué. Pas d'autre issue possible. Nous voilà donc immerger dans une sorte de puits sans fond: tout est noir... Les hommes se révèlent être encore pire que ce que nous pensons mais en réalité ont-ils le choix ? Pas vraiment même si cela reste toujours aussi effrayant.  Ce d'autant plus que ces personnes enlevées sont soit des amis, soit un couple... Qui se verrait tuer son compagnon pour pouvoir vivre ou survivre ? Bonne question, je vous laisse le temps de la réponse ^^
Cette situation, comme on s'y attend, détruit les victimes mais également les bourreaux (malgré eux..). C'est tordu c'est vrai mais d'un point de vue psychologique on est au top ou presque! 

L'enquête est bien menée pour un thriller plutôt bien ficelé. Helen Grace qui est en charge de cette enquête est un personnage très complexe. Acharnée du travail, elle ne tisse presque pas de liens avec ses collègues et elle en devient mystérieuse. Cette affaire va être une épreuve pour elle et ses coéquipiers rudement mis à l'épreuve. 

J'ai également beaucoup apprécié les chapitres courts qui donnent du rythme. Le style de narration est direct à l'image de notre héroïne. Un thriller qui m'a donc glacé le sang et dont je voulais connaître la fin. Le dénouement ne m'a pas déçue même si j'aurais aimé un ultime coup de théâtre...

♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Les Escales pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Romancier et scénariste, M. (Matthew) J. Arlidge travaille pour la télévision depuis quinze ans.   Il dirige également une maison de production indépendante, qui a permis à plusieurs séries policières de voir le jour.   Am stram gram (Eeny Meeny, 2014) est son premier roman. 



Tous nos noms de Dinaw Mengestu

Date de parution: Août 2015
Éditions: Albin Michel
Nombre de pages: 336 pages

Quatrième de couverture:  Isaac, un jeune Africain, est venu aux États-Unis dans le cadre d’un programme d’échange universitaire. Ni Helen, la jeune assistante sociale qui tombe amoureuse de lui, ni le lecteur ne connaissent son vrai nom : il l’a laissé derrière lui, en Ouganda, avec les promesses d’une révolution réprimée dans le sang par la future dictature, abandonnant aussi son ami le plus cher.

Mon avis: Un livre dont j'attendais beaucoup, un peu comme Le livre de la rentrée littéraire 2015. Au final c'est une déception pour moi.

Les chapitres de ce livre sont en alternance entre l'histoire d'Isaac et celle d'Helen. Tous les deux se rencontrent lorsque Isaac vient vivre aux États-Unis. Au départ, Helen est son assistante sociale et celle qui lui permet d'agir au quotidien dans ce pays dont il ne connait pas les codes. Puis peu à peu une romance d'amorce entre eux deux. 

Isaac nous raconte ce qu'il a vécu dans son pays et la guerre qui l'a poussé à venir vivre aux États-Unis. De son amitié avec un jeune homme qu'il a perdu à son incompréhension face à l'horreur, Isaac nous conte tout. Sauf que malheureusement ce personnage est bien trop insaisissable pour moi. Je n'ai pas du tout su le cerner. Que ce soit dans son passé en Afrique ou aux États-Unis j'ai eu la sensation qu'il ne maîtrisait jamais rien. Quelqu'un de vraiment très passif en somme et hélas, pas très intéressant car  les pensées profondes de ce personnage ne nous sont pas livrées...

Helen, qui, quant à elle, nous livre les détails de son histoire d'amour naissante avec Isaac m'a touchée dans ses propos face au racisme. En effet, sa romance est tout sauf simple à vivre dans un pays où la ségrégation battait son plein il y a encore peu de temps. En cela, on se rend bien compte à quel point un homme peut être empêcher de vivre comme il le souhaite que ce soit dans son pays d'origine ou celui d'accueil.

Malgré l'importance de ces thèmes abordés, je suis restée très en surface. Je n'ai pu entrer véritablement dans ce roman et ressentir de véritables émotions. Les personnages ne se livrent pas assez et ils manquent de relief à mon sens. De plus le manque de dialogue, rajouté à cela, ne donne pas la sensation de lire quelque chose de vivant. Je ne sais pas si je suis très claire mais tout est trop passif dans ce livre. Trop de descriptions, pas assez d'actions et d'interactions entre les personnages.  C'est donc une lecture mitigée.

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Je tiens à remercier les éditions Albin Michel pour cette lecture et ce partenariat.

Un mot sur l'auteur:  Né à Addis Abeba, Dinaw Mengestu et sa famille ont fui l'Éthiopie pour échapper à la tourmente de la révolution, avant de s'installer aux États-Unis. Il vit aujourd’hui à Paris, tout en continuant à enseigner aux États-Unis. Diplômé de la Columbia University, Dinaw Mengestu a écrit pour de grands magazines américains dont Harper's et Rolling Stone.