Date de parution: Février 2015
Éditions: Le Cherche Midi
Nombre de pages: 573 pages
Quatrième de couverture: Joseph Skizzen est un fils d'immigrés autrichiens ayant fui leur terre
natale à l'orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux
États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de
l'imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier
leur fuite. Puis le père a abandonné sa famille du jour au lendemain.
Livré au « rêve américain », Joseph a grandi, guidé par une règle unique
: rester dans la médiocrité pour ne pas se faire remarquer. Devenu
professeur de musique, Skizzen, gagné par la misanthropie, a installé
dans son grenier un musée particulier : le musée de l'Inhumanité. Il y
accumule les témoignages de la nature fondamentalement mauvaise de
l'homme.
Mon avis: Ce qui m'a de suite attiré dans cette parution est l'idée si originale d'un musée de l'inhumanité crée par le personnage principal. Je ressors au final déçue car j'ai l'impression que l'idée n'a pas été menée à terme malgré le fort potentiel de départ.
Joseph, le personnage principal de ce roman est un personnage que je n'aie pu cerner. Il a un côté très étrange car il ne se sociabilise pas le moins du monde. Les autres ne l'intéressent pas et il passe son temps à leur donner des surnoms assez surprenants. En réalité, ce qui lui plait vraiment c'est la musique, surtout classique ainsi que les livres. Par ailleurs, un de mes passages préférés du livre se situe au moment où le jeune Joseph travaille dans une bibliothèque.
Je me suis dit que cette volonté de se tenir à l'écart du monde social tient dans la façon dont le père est parti. Du jour au lendemain, Joseph, sa mère et sa sœur se sont retrouvés seuls, sans aucune nouvelle de lui.
Les chapitre du livre s'alternent entre la vision du Joseph devenu adulte, professeur dans une université enseignant des cours de musique et le Joseph plus jeune, qui se cherche et a du mal à trouver sa voie et surtout un sens à la vie. Il tient cependant à sa médiocrité. Il fait en sorte de ne pas sortir du lot ou se faire remarquer. Il est en quelque sorte spectateur de la vie.
Mais, encore une fois aucune explication réelle n'est donnée par l'auteur dans le livre. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi ce qui m'a poussée à émettre des hypothèses.
De plus, je m'attendais à lire un livre traitant plus de la Seconde Guerre Mondiale et en réalité ce ne fut pas le cas. Le musée de l'inhumanité que Joseph se constitue dans le grenier de la maison familiale ne concerne que peu de pages également.
Je n'ai pas compris où l'auteur voulait vraiment en venir et je me suis sentie dépassée par son style d'écriture à de nombreuses reprises. Trop original pour moi je pense. La construction du roman n'est pas très claire et assez difficile à suivre malheureusement.
En bref, une idée de départ très séduisante qui n'a pas été suffisamment élaborée par l'auteur. C'est un livre original et certainement un peu trop pour moi.
♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Je tiens à remercier les éditions Le Cherche Midi pour cette lecture et ce partenariat.
Un mot sur l'auteur: William H. Gass est né en 1924 à Fargo. Dès la publication de son premier roman, La Chance d’Omensetter,
en 1966, il est reconnu comme l’un des écrivains les plus prometteurs
depuis Faulkner. Il faudra attendre 1995 pour lire son second roman, Le Tunnel (coll. Lot 49, 2007), ouvrage hors norme auquel il a travaillé plus de trente ans.
Oh dommage, il avait l'air vraiment très bien! Je le lirai peut-être pour me faire mon avis. Merci pour ta chronique sincère :)
RépondreSupprimerMince c'est dommage que le roman n'ait pas vraiment été à la hauteur parce que comme tu dis, l'idée est intéressante... j'espère que ton prochain roman sera mieux.
RépondreSupprimerDommage, je ne connaissais pas mais je passe mon tour...
RépondreSupprimerLà, c'est clair, je passe mon tour. Pourtant, il y avait du potentiel, c'est vraiment dommage!
RépondreSupprimerDommage, c'est vrai que je m'attendais à autre chose au vu du résumé. Merci d'avoir testé pour nous :)
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