Les ailes du désespoir de Roselyne Durand-Ruel

Date de parution: Février 2016

Éditions: Albin Michel

Nombre de pages: 425 pages

Quatrième de couverture: Leur amour, croyaient-ils, serait plus fort que tout. David et Alia, lui juif, elle musulmane, ont choisi New York pour vivre ce bonheur au grand jour. Avec la mort tragique d'Alia, le 11 septembre, le rêve tourne soudain au cauchemar. Peu importe qu'il soit la victime de sa propre machination, David n'a désormais d'autre but que de venger sa femme. Récit vertigineux d'une métamorphose radicale et de la perte de soi qui l'accompagne, plongée terrifiante au sein des réseaux terroristes où politique, grand banditisme et religion se confondent, Les Ailes du désespoir convoque avec une maîtrise rare l'amour, la violence et la haine au cœur de notre monde.

Mon avis :

Dès le début de ce roman l'auteur a su me faire ressentir de l'empathie pour le personnage de David : jeune homme juif qui tombe amoureux d'Alia de confession musulmane. Un long périple les attend avant de pouvoir  être enfin ensemble. Mais leur bonheur sera de courte durée car Alia meurt lors des attentats du 11 septembre 2001. Dès lors tout se mélange dans la tête de David : sa tristesse et son désespoir et la religion musulmane qu'il tient pour responsable de son malheur. Tous les deux ont perdu beaucoup de temps au niveau de leur relation amoureuse à cause de cette différence de religion. Différence qui avec ces attaques révèle toute sa possible capacité de destruction. 

De plus, David va peu à peu être mis au courant du vécu de sa femme pendant qu'elle était au Maroc, avant leur mariage. Des évènements passés qui vont encore plus attiser sa haine et nourrir sa vengeance future. C'est un roman très dense dans lequel l'auteur aborde de nombreux thèmes délicats. On peut notamment voir à quel point la perte d'un être cher peut parfois nous amener à nous perdre nous-même. Ici c'est le cas pour David qui devient au fil des pages un homme qui perd de son humanité mais qui s'en rend compte, ce qui l'effraie et va l'alarmer. Il y a une grande finesse psychologique dans ce roman qui est aussi nuancé et donne à réfléchir sur la nature humaine. A travers l'immersion de David dans les réseaux terroristes et avec en toile de fond les attentats du 11 septembre, l'obscurantisme est une nouvelle fois montré du doigt et surtout le fait qu'il faut le combattre. Le rôle très important de l'éducation est souligné. Enfin, une note d'espoir termine ce roman qui est la bienvenue en cette période toujours sombre malheureusement...

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Je tiens à remercier les éditions Albin Michel ainsi que Gilles Paris pour cette lecture et ce partenariat.